Face à l'émergence du froid les déclarations pleines d'empathie se succèdent avec la même ritournelle " la nécessité pour les centres d'hébergement de ne refuser personne"
Pourtant quelques dizaines de sans-abri ne trouvent pas un toit et les risques d'une issue fatale persistent.
Dans son discours sur le rôle des personnels des services publics à Paris, le 1er janvier, le Président de la République a notamment dit " ...on ne peut pas accepter qu'on contraigne ces femmes et ces hommes à rester dans un endroit contre leur gré. L'hébergement d'urgence n'est pas la prison. Mais encore faut-il que les conditions d'exercice de cette liberté soient réunies. Cela suppose un minimum de lucidité sur sa situation et les risques réels auxquels on s'expose..."
Il nous apparaît indispensable de pouvoir donner à ces femmes et ces hommes la possibilité de ne pas arriver à des situations de détresse telle qu'ils n'auraient plus "ce minimum de lucidité" !
Cela veut dire une mobilisation réelle de tous les acteurs et l'exigence morale de trouver des solutions innovantes car dans un moment de crise générale la détresse des plus démunis impose de sortir des schémas connus.
Pour renforcer la prise en charge des personnes à la rue la Ville de Paris a créé 120 places nouvelles d'hébergement d'urgence dans les immeubles municipaux. Le 5ème doit être SOLIDAIRE avec les parisiens les plus démunis. Depuis le 7 janvier le Gymnase des Patriarches, d'une capacité de 90 places, accueille les personnes qui étaient accueillies dans le centre sportif Mouchotte (dans le 14ème) qui doit être fermé pour des raisons techniques. De même, nous ne pouvons qu'approuver la décision de la Mairie de Paris d'ouvrir deux centres d'accueil dans notre arrondissement en 2009. Dés fin janvier 40 places seront opérationnelles pour accueillir des femmes sans-abris , fragiles parmis les plus fragiles. Ce centre sera confié à Emmaus.
Il s'agit d'un pas, mais beaucoup reste à faire. Dans notre arrondissement nous osons espérer que en cas de persistance de très basses températures, à coté des services de l'Etat et de la Ville de Paris, des associations de bénévoles, la majorité et l'opposition à la Mairie du 5ème sauront trouver des pistes pour soulager la souffrance.
Il faut mettre à la disposition d'une association qualifiée une salle de la Mairie, au moins le jour dans un premier temps . Nous osons espérer que cela puisse se faire immédiatement sans attendre les larmes (de crocodile) à verser sur une première victime...