jeudi 29 janvier 2009

Le Maître de Garamond


Le jeudi 5 mars à 20h30
Rencontre avec
Anne Cunéo
Pour son livre
« Le Maître de Garamond »
Editions Bernard Campiche éditeur.
Espace Quartier Latin, 37 rue Tournefort, Paris 5
01 43 37 26 67.

Les imprimeurs du 5ème arrondissement au temps de la Renaissance.
Le 24 décembre 1534, place Maubert, Antoine Augereau, un imprimeur suspect d ’hérésie, est pendu. Son corps et ses livres sont brûlés. Homme de lettres, érudit, il a connu les intellectuels les plus brillants des débuts de la Renaissance. Installé rue St Jacques, il publie François Villon ou Clément Marot, il invente l’usage des accents ou de la cédille. Pourquoi cet humaniste est-il parvenu à s’attirer les foudres des théologiens de la Sorbonne ?
Son histoire est racontée par le plus célèbre de ses apprentis, Claude Garamond, sa naissance dans un milieu où se côtoient artisans et intellectuels du début de la Renaissance française, ses discussions avec Geoffroy Tory, Robert Estienne, Clément Marot, ses premiers contacts avec la pensée des humanistes et avec celle de la Réforme naissante, et enfin, son édition du Miroir de l’âme pécheresse, écrit par la sœur du roi de France.
Or la Sorbonne, gardienne jalouse d’une orthodoxie qu’elle voudrait figée et sans faille, ne peut condamner la sœur du roi : c’est Augereau qui paiera pour elle.
Mais Le maître de Garamond est aussi un voyage aux sources de la typographie, de l’imprimerie et de l’édition modernes, dans le grouillement de la Grand-Rue Saint-Jacques du temps où elle abritait plusieurs imprimeurs par maison. Ainsi se forge la pensée la plus moderne, une pensée humaniste, loin de tout fanatisme, ouverte, généreuse, qui rêve d’universalité : des hommes et des femmes lui sont à tel point attachés qu’ils sont prêts à mourir pour la défendre. À Antoine Augereau, elle coûtera la vie.

Pour la liberté de l’information


Charlie Hebdo, Les Inrockuptibles, Marianne, Mediapart, Le Nouvel Observateur et Rue 89
vous invitent à une Grande réunion publique
« Pour la liberté de l’information »

Au Théâtre du Châtelet Vendredi 30 janvier à 20h00.

"Le droit à l'information, à la libre expression et à la libre critique, ainsi qu'à la diversité des opinions est une liberté publique fondamentale.… Une République où le pouvoir exécutif impose sa loi au pouvoir législatif et ses désirs au contre-pouvoir médiatique n'est pas une démocratie digne de ce nom."
C'est une première : six titres de presse, soutenus par Reporters sans frontières, ont lancé jeudi 8 janvier un appel commun contre la «régression de nos libertés» et les «abus de pouvoir» de l'actuel président de la République.
Charlie Hebdo, Les Inrockuptibles, Marianne, Mediapart, Le Nouvel Observateur et Rue 89 vous donnent rendez-vous pour une soirée de rassemblement et de mobilisation, vendredi 30 janvier, au Théâtre du Châtelet à Paris. Cette réunion sera co-animée par Guy Bedos et Frédéric Bonnaud.
De quoi s'agit-il ? Pas seulement de la liberté de la presse, mais aussi du droit des citoyens, mais encore de l'inquiétude démocratique qui s'exprime de plus en plus fortement face un pouvoir qui malmène méthodiquement tous les autres pouvoirs et affaiblit systématiquement les contre-pouvoirs.
Ce mois de janvier, période de vœux présidentiels aux différentes « forces vives » ou « corps constitués », en est une illustration criante. Humiliant le Parlement, annonçant sa volonté de soumettre la justice, préparant une vaste réforme de l'information, Nicolas Sarkozy met à son service l'exécutif pour s'en prendre au législatif, au judiciaire et à la presse.
"La liberté d'information est un droit des citoyens et non pas un privilège des journalistes !" Venez nombreux Vendredi 30 janvier, à 20H00 au Théâtre du Châtelet à Paris.

Yolande Laloum Davidas 06 19 55 64 27 - 01 42 23 45 75

mercredi 28 janvier 2009

La prévention et le traitement de la délinquance des mineurs en France


L'ACAT Paris V en association avec l'ERF Quartier Latin - Port Royal, vous confie à sa prochaine conférence-débat
Le Jeudi 5 février 2009 à 19h30
consacrée à
La prévention et le traitement de la délinquance des mineurs en France
Avec
Christine Lazerges
Professeur de Droit privé et sciences criminelles à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne-Directrice de l'Ecole doctorale de droit comparé.
Maison fraternelle, 37, rue Tournefort 75005-Paris Métro : Place Monge (ligne 7)

mardi 27 janvier 2009

Roberto Saviano ou le pouvoir de l’écrit


Après la présentation de l'engagement citoyen de Stéphane Hessel, il nous parait indispensable d'apporter notre soutien à Roberto Saviano, présent actuellement à Paris. Invité par la Fédération Internationale des Droits de l'Homme, l'auteur de Gomorra fait un tour d'Europe.
En fin de semaine dernière il était reçu par Bertrand Delanoë pour la remise de la médaille Grand Vermeil de la Ville de Pais".



On pensait qu’il vivait dans une protection policière telle qu’il devait rester invisible et en exil, mais, vendredi soir, dans le centre de la Capitale, on a eu la grande chance de rencontrer le talentueux philosophe et écrivain napolitain.
Roberto Saviano, l’auteur de Gomorra, condamné à mort par la Camorra pour avoir dénoncé le pouvoir des maffias et des clans trafiquants de drogue et tous les produits manufacturés, en Italie comme en Espagne, était en effet de passage à Paris à l’invitation de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme qui entame avec lui un tour des capitales. « Une façon de le protéger car il a su viser juste, mais aussi de nous battre partout où cette terrible et insidieuse forme de corruption existe », explique la présidente de l’association.
Le jeune écrivain de 29 ans tient à préciser, en souriant : « ce n’est pas moi qui représente un danger pour la Camorra mais mes lecteurs car mon livre a eu un grand succès ». Rappelons qu’un million et demi d’exemplaires de cet ouvrage (édité en France par Gallimard) ont été vendus à travers le monde et que le film adapté est actuellement diffusé (dans le 5ème on peut le voir au cinéma le Panthéon) aussi à travers le monde et qui sera présent aux Césars.
Pour Saviano, qui garde une force d’indignation égale, « ce sont bien les droits de l’Homme qui sont en jeu car le tissu économique et social du monde occidental se trouve infiltré par ces dangereuses entreprises criminelles. Elles altèrent le marché, les banques, toutes les activités humaines. Il faut donc bien davantage de contrôles sérieux sur ces capitaux qui nous arrivent ». Et, il remarque : « tous ceux qui ont parlé ou écrit sur ces associations criminelles deviennent des victimes, ainsi Anna Politovskaia, qui a fait de la situation en Tchéchénie un problème international, qui a obligé la communauté internationale de s’en occuper. De la même façon, l’auteur du livre sur le parrain bulgare vient d’être tué. Car l’écrivain écrit, multiplie sa parole par le livre, fait savoir aux autres, c’est en cela qu’il devient un danger pour les activités cachées qui, elles, s’emploient à le délégitimer ou à le faire disparaître ».
Quand on interroge, sur ses projets, ce jeune homme réfléchi qui ne peut pas dormir deux soirs à la même adresse, il assure, citant Primo Levi, que ce qui l’intéresse c’est la littérature, la force de l’écrit, la force de la résistance afin de se venger de ceux qui le forcent depuis deux ans et demi à vivre ainsi. Il parle aussi de la puissance d’une « citoyenneté universelle » à mobiliser contre tous ces dangers.
Roberto Saviano a reçu des mains de Bertrand Delanoë, la médaille grand vermeil de la Ville de Paris, « afin de vous signifier notre reconnaissance pour vos combats, notre admiration pour votre courage et notre volonté de protéger, si possible, votre vie » lui a glissé le Maire.

Béatrice

lundi 26 janvier 2009

Stephane Hessel : l'engagement de toute une vie (2)

EMPLOI DES SANS PAPIERS : UNE DELOCALISATION SUR NOTRE SOL

20 h. Maison des associations dans le 13e. Stephane Hessel participe à une réunion de la Ligue des Droits de l’Homme dont il est (évidemment) membre. Dans la salle, les militants affluent, de plus en plus nombreux, il n’y a plus de chaises, tant pis. Debout, ils écoutent dans un silence parfait, l’ancien médiateur des sans papier de Saint-Bernard (1996) analyser la condition des immigrés en France : chiffres, dates, lieux, il possède le sujet à fond. Au passage, il remarque :
« Le travail au noir est une donnée économique importante. L’emploi des sans papier sous-payés c’est une forme discrète de délocalisation sur notre sol. Et on s’aperçoit que la majorité trouvent du travail. Les agences d’intérim n’hésitent pas à les envoyer aux entreprises du bâtiment, ou de la restauration. Je m’insurge de toutes mes forces contre cette hypocrisie : les immigrés ne sont pas « un problème » ou « des ressources humaines » . Ce sont des hommes et des femmes dont la vie est compliquée et difficile. Ils ont leur dignité, leur amour-propre et sont humiliés, traumatisés par l’accueil et le traitement qu’ils reçoivent. »
Sur les urgences à prévoir, il explique : « Ayons une attitude civique. Expliquons à tous, les richesses qu’apporte l’immigration. Si vous réfléchissez –et ce serait vraiment nécessaire- aux apports des demandeurs d’asile depuis trente ans, vous constaterez à quel point ils ont valorisé la France ! ».
Il écoute aussi, souriant, patient et surtout attentif. Les questions sont nombreuses, trop, il ne peut répondre à toutes. Un pot autours de l’invité suit la réunion et chacun veut s’entretenir avec lui. Avec Stephane Hessel on peut parler de tout : des Droits de l’Homme, de la parité, des relations entre la France et ses partenaires européens, mais aussi de Mallarmé ou de Victor Hugo, et tant d’autres dont il connaît des pages par cœur et ne se fait pas prier pour en réciter. Cet homme aime la poésie, la langue française, les beaux textes.
22 h. Nous partons à FR3 où il participe en direct à « Ce soir ou jamais », l’émission de Frédéric Taddéï sur le sujet de la guerre de Gaza. Il se trouve entre autres, face à Alexandre Adler et Tariq Ramadan. Entre les deux hommes, la tension et même une certaine animosité est palpable. C’est encore Hessel qui va remettre de l’ordre d’une voix calme, douce mais inflexible, rappelant des faits d’Histoire, des chiffres, des dates et parlant de négociations.

DEUX NOUVEAU CHAPITRES A ECRIRE SUR LA DECLARATION ….

Il est plus d’une heure du matin, dans la voiture qui le ramène chez lui, nous lui demandons si, aujourd’hui, il changerait quelque chose à la Déclaration Universelle des Droits de l’homme :
La réponse fuse
: « Non. Chacun des trente articles reste valable même s’ils sont régulièrement violés par nombre d’états. En revanche, j’ajouterai deux chapitres qui n’ont pas été traités : premier chapitre, les relations de l’homme avec la planète. Il y a bien un programme à l’Onu censé les prendre en charge mais il ne dispose d’aucun outil.
Et second chapitre : la lutte contre le terrorisme. Le terrorisme conteste de manière radicale toute validité de la civilisation mais comment définir cela de manière politique ? Nous n’avons pas encore réussi à le faire. Il y a des singularités que nous ne pouvons surmonter, ainsi celle d’un groupe puissant qui proclame sa haine de toute civilisation autre que la sienne.. Ce sera sans doute le grand chantier du XXI e siècle.
Quand on lui fait remarquer que les droits de l’homme sont souvent bafoués, la réponse est remplie d’optimisme : « Ce n’est pas un corpus de lois, mais un programme d’acquisition de valeurs de progrès. Il représente, pour les pays qui ont ratifié le texte et ne le respecte pas, un cap à franchir pour aller au-delà de leurs traditions. »
Dans ces combats d’aujourd’hui, le résistant d’hier, est prêt à justifier ou à pratiquer la désobéissance civile. N’est-ce pas contradictoire avec le rôle qu’il donne au droit écrit ?
« Qu’est ce que la désobéissance civile ? C’est la décision que prend un individu de ne pas respecter la légalité lorsqu’elle s’oppose à la légitimité. Le respect de la loi votée par les élus est la base de la démocratie. Or l’histoire montre que certaines lois se heurtent à l’illégitime, c’est à dire aux respects des droits fondamentaux de l’individu. Ceux ci devraient bénéficier d’une légalité plus forte. Ainsi aujourd’hui, les récentes lois françaises sur l’immigration sont illégitimes. Et dans une éthique universaliste, la désobéissance civile est bien concevable. ». Son prochain combat, est en lien direct avec les injustices sociales en Europe : ce sera de remettre dans l’actualité européenne les conquêtes sociales issue du Programme national de la Résistance.
Puis, nous parlons de ses projets immédiats. Il se prépare avec délectation à partir en Espagne, il ira remercier le maire de Bilbao qui lui a décerné un prix mais aussi il emmènera sa femme visiter Tolède. A son retour, il tentera sans doute d’aller à Gaza puis participera à un colloque sur Création et Résistance organisé à Nantes. Il nous lance comme un au revoir ou un défi : « N’oubliez pas, résister c’est créer ». Et, les yeux plissés, il a ce sourire d’ange si célèbre aujourd’hui.

vendredi 23 janvier 2009

Compte-rendu public du mandat du maire de Paris dans le 5ème

Lundi 19 janvier, Bertrand DELANOE a présenté avec Lyne COHEN-SOLAL, élue du 5e et adjoint au maire chargée du commerce et de l'artisanat, son compte-rendu public de mandat devant une assemblée composée d’environ 200 personnes. Plusieurs autres adjoints avaient également fait le déplacement dont Anne HIDALGO, première adjointe, chargée de l’urbanisme et de l’architecture, Annick LEPETIT, chargée des déplacements, des transports et de l’espace public, Bernard GAUDILLERE, chargé du budget, des finances et du suivi des sociétés d’économie mixte et Jean-Louis MISSIKA, chargé de l’innovation, de la recherche et des universités.

Premier bilan de la nouvelle mandature, cette réunion a permis de mettre en lumière les problèmes spécifiques à l’arrondissement. Des dossiers importants (circulation Boulevard Saint-Marcel, désamiantage de Censier, risque de délocalisation du 5ème de certaines universités ou écoles) n’en sont cependant qu’au stade de la réflexion ou de la concertation. En revanche, pour les dossiers ayant trait à la vie quotidienne, en particulier les transports en commun, le développement d’une circulation plus propre et plus fluide, les avancées sont plus significatives.

D’une manière générale, le climat de discussion ouverte, exercice positif de démocratie locale, a été bien accueilli même si certains citoyens présents sont repartis avec un peu de frustration. Bertrand Delanoë, après avoir remercié l’assistance de sa présence, a aussi précisé, qu’indépendamment du support papier remis aux participants, le compte rendu était également accessible aux internautes qui avaient la possibilité de poser des questions et d’obtenir une réponse sur internet.

Chaque question posée par l’assistance a donné lieu à une réponse de Bertrand DELANOE complétée par l’adjoint en charge du dossier concerné.

Il y a eu de nombreuses questions, ce qui nous oblige à sélectionner les sujets. Des questions ont porté sur la circulation en vélo et la lutte contre la pollution, l’éducation, les toilettes publiques… Le maire a rappelé que la municipalité allait augmenter le nombre de kilomètres de pistes cyclables, moins dangereuses et de place de stationnement, que la lutte contre la pollution constituait une priorité de la mandature avec notamment l’application de normes HQE sur les bâtiments publics, que le nombre de toilettes publiques allait être augmenté... Enfin, une question sur l’internat du Lycée Henri IV a été posée par un interne. L’adjoint a indiqué que les lycées ne sont pas du ressort de la ville mais que l’effort de la ville dans ce domaine était néanmoins significatif (restauration d’un escalier classé monument historique, travaux de rénovation, etc.). Il en a profité pour rappeler en matière d’éducation les problèmes posés par la loi sur le service minimum d’accueil qui ne permet pas de garantir dans les conditions actuelles la sécurité des enfants. Les principales questions ont ensuite porté sur les points suivants :


1. -Que vont devenir les deux centres de santé installés dans l’enceinte du Palais de la Mutualité ?
Le Conseil de Paris a émis un vœu pour défendre leur existence et le maintien de ces centres dans le 5e. Bertrand Delanoë a écrit personnellement à Jean-Pierre Davant , président de la Mutualité Française pour lui demander de trouver une solution. La Mutualité Française réfléchit activement afin de maintenir cette activité mutualiste nécessaire à la santé des habitants et la ville de Paris a bon espoir qu’une solution soit trouvée rapidement. Il conviendra que les citoyens soient vigilants sur le contenu du plan, ses modalités et le planning de réalisation

2. Où en sommes nous de la restructuration des conditions de circulation au niveau des Boulevards Saint Marcel et Port-Royal ?
Bertrand Delanoë reconnaît, comme au cours de la dernière campagne des municipales, qu’incontestablement, l’aménagement de ces boulevards a été une erreur. Trois objectifs majeurs doivent guider la concertation et la solution qui sera retenue : la sécurité des piétons, la lisibilité de l’espace public et la qualité des dessertes des bus. Il nous est annoncé une concertation en 2009 et une fin de chantier en 2012. Il nous parait important que la phase de concertation et de présentation du projet à la population soit réalisée le plus rapidement possible. La date de fin des travaux pour 2012 n’a de sens que si le projet nécessite de revoir complètement l’aménagement et parait très lointaine.


3. Vous avez annoncé une augmentation des impôts locaux. Une augmentation de 9 % ne risque-t-elle pas de pénaliser les personnes possédant des revenus faibles, notamment les retraités ?
Il ne faut pas oublier que pendant toute la précédente mandature les impôts locaux n’ont pas augmenté à Paris. Il a été décidé une augmentation de 9% en 2009 et cette hausse se poursuivra uniquement en 2010. Il faut dire que l’Etat a transféré des charges aux collectivités locales, par exemple le RMI, avec la promesse de rembourser et rien n’est venu, ce qui fait une charge supplémentaire de 130 millions. De même, le tramway sud avait été subventionné par l’Etat à hauteur de 25%, or pour son prolongement à l’est et au nord de Paris, rien ! D’autre part, Paris est le seul département (NDLR : Paris est à la fois une municipalité et un département) où la taxe foncière, supportée par les propriétaires, ne comprend pas un taux d’imposition départemental. Cette anomalie va être corrigée par la création d’un taxe foncière départementale afin que le poids de l’augmentation soit mieux équilibré entre les locataires et les propriétaires. Cette augmentation des impôts locaux contribuera au financement des 40 000 nouveaux logements sociaux qui doivent être créés au cours de la mandature En dépit de cette augmentation, le montant moyen des impôts locaux parisiens, qui est de 600 euros, restera nettement inférieur à celui des autres grandes villes françaises qui sont généralement supérieures à 1200€

4. Que fait la ville pour les exclus qui connaissent une situation dramatique, n’ont pas assez de places d’hébergement de nuit dont certaines sont assez vétustes et peu adaptée à favoriser la réinsertion .
La Ville a créé 1000 places depuis 2001 et 2000 seront crées au cours de cette mandature. Il faut noter que Paris offre 50% des places d’hébergement en d’Ile de France alors que certaines communes limitrophes ne font rien comme c’est la cas en particulier dans les Hauts de Seine. Dans le 5e, rue Vauquelin un centre d’hébergement pour des femmes a été ouvert, et la ville attend une décision de justice pour en ouvrir un autre à la limite de l’arrondissement avec le 13e en récupérant un local occupé sans titre.

5. Beaucoup de grandes écoles et d’université sont déplacées. L’inquiétude de voir le quartier Latin vidé de ses étudiants s’exprime.
C’est un vrai souci partagé par la ville. Normalement, l’université ne relève que de l’Etat, néanmoins, la ville de Paris a pris en charge des locaux et, lors de la première mandature, a investi plus que l’Etat dans le financement des Universités parisiennes. La secrétaire d’Etat à l’université et la recherche envisagerait la vente de bâtiments, comme le centre Censier ou l’Agro pour les transformer en bureaux ou hôtels afin de financer le transfert des domaines scientifiques à Saclay. Une désertification étudiante de Paris est impensable. L’ambition de la ville est d’aider l’enseignement supérieur et la recherche parisienne à se structure autour de trois grands pôles dont le premier est celui de la Montagne Sainte Geneviève et du Quartier Latin, centre historique de l’enseignement supérieur parisien. Le maire de Paris ainsi que le maire du 5ème arrondissement comme l'a indiqué son représenant, s’opposent fermement à une politique de délocalisation .

6. Où en est le chantier Jussieu ? Les habitants se plaignent des nuisances, les commerçants des pertes économiques dues aux travaux mais sans aucun écho. De plus un chantier identique va être ouvert à Censier. Nuisances, problèmes économiques, déplacement des étudiants, nous n’avons aucune information sur le sujet.

Ce chantier est entièrement dirigé par l’Etat. C’est un chantier qui n’a fait que déraper au cours des années : retards, augmentation de budget. On parler maintenant d’une fin pour 2013 ! L’Etat a été alerté, je porterai le vœu émis par le Conseil de Paris auprès du Conseil d’administration de Jussieu. Pour ce qui concerne Censier, le chantier sera pris en charge par l’EPA de Jussieu ( ? rires dans la salle !) mais on ne sait pas encore précisément où iront les étudiants durant cette période et s’ils reviendront vu que l’Etat souhaiterait vendre ces locaux (voir ci-dessus). Se pose la question de l’avenir de commerçants directement liés à l’activité universitaire. Nous souhaiterions qu’à la différence de Jussieu, l’Hôtel de Ville s’implique dans la relation entre habitants-commerçants et l’Etat dès le début du chantier et qu’elle nomme un médiateur.

Vrais électeurs

La transparence et la sincérité des scutins éléctoraux sont un fondement de toute démocratie et il n'y a pas de suffrage universel sans un formalisme appliqué rigureusement. Tricher avec un seul nom sur une seule liste électorale c'est tricher avec le suffrage universel tout entier. Animés par cette conviction, nous suggérons que le procès des faux électeurs soit l'occasion d'une vaste action collective de transparence démocratique.

Oui, nous citoyens du 5e arrondissement voulons être complètement informés sur le déroulement du procès et comptons sur la justice afin qu'elle tranche définitivement pour savoir s'il y a eu fraude en 1997, il y a plus de 12 ans (!), et si par conséquent le vote des électeurs a été bafoué depuis cette époque.
Il est utile de rappeler que tout électeur de Paris du 5e ou d’un autre arrondissement au moment des faits (1997) peut se constituer partie civile jusqu’à l' ouverture du procès qui va débuter devant la 16ème Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris à partir du 2 février 2009 jusqu’au 4 mars 2009. Les audiences doivent se tenir les après-midi (à partir de 13h30) les lundi, mardi et mercredi et sont, bien entendu, publiques.
La procédure est simple : déclaration sur papier blanc d’intention de constitution, photocopie de papier d’identité, photocopie carte d’électeur et présence aux deux premières séances du procès pour être enregistré. Si vous souhaitez en savoir plus envoyez-nous un mail.

mardi 20 janvier 2009

ÉGALITÉ FEMME/HOMME

ÉGALITÉ FEMME/HOMME : Fatima Lalem, adjointe chargée de l’égalité femme/homme, interviendra en clôture de la matinée de restitution des actions de sensibilisation au respect et à l’Egalité entre les filles et les garçons menées par l’Association « Je, tu, il… » en 2007/2008 – Vendredi 23 janvier à 11h30 – Université Paris Sorbonne – 1, rue Victor Cousin (4e).

La rue des facs

Mardi 20 janvier à 17h à la bibliothèque Sainte-Barbe 4, rue Valette (5e), inauguration par Didier Guillot, adjoint chargé de la vie étudiante, de la « Rue des facs », premier service numérique interuniversitaire financé par la Mairie de Paris, dans le cadre de l’Université Numérique Paris Ile de France

samedi 17 janvier 2009

Editorial du Président

Etienne Dolet 5ème, une association citoyenne pour un dialogue démocratique et social, respectueux de la liberté de chacun.

Engagés dans la vie politique, et à l’issue de ces 3 ans de campagnes électorales, il nous est apparu indispensable de créer un espace d’information, de dialogue et de proposition dédié aux habitants du 5ème arrondissement qui ne souhaitent pas adhérer à un parti politique.

Cet espace est ouvert à tous les citoyens qui veulent faire avancer leur quartier vers plus de démocratie et de solidarité. Même si nous comptons défendre les idéaux républicains qui nous ont amené à nous impliquer dans le débat local, notre ambition est de proposer l'accès à un lieu de convivialité caractérisé par le respect des opinions de chacun et le refus des polémiques faciles.

Notre champ d’action sera en priorité l’actualité du 5ème arrondissement en rendant compte des évènements de la vie publique (conseil d’arrondissement, conseil de quartier, CICA,…) mais également de la réalité économique, sociale et culturelle.

Si nous privilégions dans un premier temps une communication s’appuyant sur l’outil informatique, notre objectif est d’organiser des débats publics le plus vite possible.

Nous inaugurons notre blog avec la parole de Stéphane Hessel. A plus de 90 ans, il nous offre le témoignage d’une vie consacrée à la défense des plus fragiles et garde une capacité d’indignation qui force l’admiration.

Dans les prochaines semaines, nous traiterons des enjeux du logement social et de la politique culturelle avec en fil rouge le suivi du chantier de l’université de Jussieu et l’avenir du centre médical de la Mutualité. Mais naturellement, nous ne manquerons pas de vous rendre compte des débats du procès des faux électeurs du 5ème , qui s’ouvrira, finalement, le 2 février 2009.

Comme vous le voyez, nous souhaitons construire un débat citoyen, libre, objectif et respectueux. Tout naturellement Etienne Dolet, qui fut brulé à la Renaissance en place Maubert pour avoir voulu imprimer et diffuser la pensée en toute liberté, s’est immédiatement imposé comme symbole de l’aventure citoyenne que nous vous proposons.

vendredi 16 janvier 2009

Stephane Hessel L’ENGAGEMENT DE TOUTE UNE VIE

Photo Perenom


Stephane Hessel est un résistant dans l’âme : depuis son adolescence, il se bat contre les injustices. Normalien, résistant pendant la guerre, ambassadeur de France et rédacteur de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, médiateur pour les sans papier de Saint- Bernard, cet intellectuel toujours dans l’action a traversé le siècle.Alors que la guerre de Gaza abordait sa troisième semaine, que Hortefeux annonçait fièrement son bilan de 30 000 reconduites à la frontière, nous l’avons suivi pendant une soirée, semblable à d’autres.


Nous publierons la suite de cette entretien la semaine prochaine. Il y parle de l'emploi des sans papiers et de nouveaux chapitres à écrire dans la Déclaration Universelle...


18 h30. Dans le 14 e. Il nous reçoit chez lui. Tout est simple : des livres, des souvenirs discrets. Pendant que nous parlons le téléphone ne cesse de sonner et c’est Christiane sa femme qui répond.
Stephane Hessel sous un aspect fragile cache une énergie de fer, et malgré un langage policé d’ambassadeur, il ne mâche pas ses mots. Il était à Gaza voici deux mois et compte y revenir dès que possible. Sur le conflit palestinien, il est catégorique :

« Je suis un ami du peuple israélien mais il s’agit d’un crime de guerre perpétré sous nos yeux. Tsahal, meilleure armée du monde attaque une région minuscule, une des plus densément peuplée de la planète. Tsahal pilonne des objectifs civils avec des femmes et des enfants déjà victimes d’un blocus inhumain depuis deux ans. Le Hamas est formé de terroristes mais les principales victimes ne le sont pas. On ne peut rester passif il faut tout faire pour obtenir que les adversaires négocient, maintenant. Dans l’histoire de ce siècle, Vietnam, Tchétchénie, tout nous montre que la violence n’a jamais rien résolu, bien au contraire".

L EUROPE PORTEUSE D EQUILIBRE

Mais dans le cas d’un règlement politique, l’Europe a un rôle à jouer. Alors que nous sommes pris dans une crise économique sans précédent où les injustices sociales sont de plus en plus criantes.

« L’Europe a un rôle capital à jouer. L’Europe est porteuse d’un sens, d’un équilibre hérité des Grecs, fruit de siècles de déchirements et de réflexion pour atteindre à la coexistence pacifique que nous vivons aujourd’hui. D’autres défis demeurent, ils sont essentiels pour notre survie : l’environnement, la préservation du climat et la pauvreté car nous assistons à la marginalisation de toute une fraction de la population. Les riches le sont de plus en plus, et les pauvres, de plus en plus pauvres »

Le besoin d’une Europe Sociale est pour Hessel toujours aussi urgent si on ne veut pas voir apparaître les extrémismes. En 2004 avec Pierre Larrouturou et Michel Rocard il proposait déjà un projet de Traité de l’Europe sociale qui avait obtenu le consensus de tous les progressistes, et ce même dans l’absence de soutien de la part de la direction des partis de gouvernement.

DECLARATION DES DROITS DE L’HOMME, PORTEUSE DE L’EUROPE SOCIALE

Mais dans le contexte actuel qui bouscule toutes les règles, l’immigration n’est-elle pas, aussi un problème social aigu ?

« Pendant la présidence française, notre pays a exercé une forte influence, d’où les décisions les plus dures définissant l’attitude de l’Europe vis à vis des immigrés. Ces décisions sont totalement condamnables, elles vont à rebours de l’intérêt de tous, Européens et immigrés. Nous, les Européens, nous devons nous référer à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui, comme vous le savez, fête son cinquantième anniversaire. Ce n’est pas un corpus de lois, mais un programme qui a influencé nos lois. On peut s’appuyer sur ses articles. Je suis un fervent défenseur du droit international, c’est l’Europe latine, inspirée par le droit romain qui a inventé le droit. Il faut absolument préserver et revenir à cet esprit contrairement aux anglo-saxons pour qui prévaut la jurisprudence par rapport au droit.
Nos sociétés laissent à la marge de plus en plus de gens dont les immigrés. C’est un des premiers effets de la crise économique. »


Il est conscient que pour renverser le sens de l’histoire il faut une véritable volonté.

« La Déclaration des Droits de l’Homme est porteuse de valeurs –relayées par la gauche européenne !- qui sont les fondements de l’Europe sociale. Cette Europe là pourrait être bâtie par une gauche européenne, un centre droit mais certainement pas avec le PPE. ».

Biographie :
Stéphane Hessel est né en 1917 à Berlin. Fils de l'écrivain Franz Hessel et d'Helen Gründ, qui formeront avec Henri-Pierre Roché le célèbre trio de Jules et Jim, l'enfant suit ses parents à Paris en 1924 et préfère y rester tandis que son frère et son père rejoigne l'Allemagne. Admis à Normale Sup’, naturalisé français avant la guerre, en juin 40, il essaie de rejoindre Londres sans succès. Il n'y parviendra qu'en 1941 où il rejoint Charles de Gaulle. Il fera partie du BRCA et sera l’organisateur de la mission Greco qui doit organiser la couverture radio sur l'ensemble du territoire français pour le Débarquement.
Il est arrêté en juillet 1944 et est déporté à Buchenwald puis à Dora. Après la Guerre, Hessel, ambassadeur, entre à la toute nouvelle ONU comme Diplomate. Il y trouve les moyens de sa vocation : participer à la construction d'un monde neuf dans le lieu le plus stratégique. Retraçant l'histoire de l'Organisation, il insiste sur l'enthousiasme des rédacteurs du texte de San Francisco qui avaient pris le risque d'y inscrire la mission, pour l'ONU, de rédiger une charte des Droits de l'Homme, dépassant largement les objectifs de la Société des Nations et de toutes les formes antérieures de coopération internationale.En août 1982, il est nommé, pour 3 ans, membre de la Haute autorité de la Communication audiovisuelle où il est plus particulièrement chargé du dossier compliqué des radios locales privées. Stéphane Hessel compte également parmi les membres fondateurs du Collegium international éthique, politique et scientifique. En 2003, il signe, avec d'autres anciens résistants, la pétition « Pour un Traité de l'Europe sociale » et, en août 2006, un appel contre les frappes israéliennes au Liban, paru dans Libération et L'Humanité, à l'appel de l'UJFP.

Rappel des 5 objectifs fixés par Stéphane Hessel en matière sociale en 2004
un emploi pour tous : un taux de chômage inférieur à 5%
une société solidaire : un taux de pauvreté inférieur à 5%
un toit pour chacun : un taux de mal-logés inférieur à 3%
l'égalité des chances : un taux d'illettrisme à l'âge de 10 ans inférieur à 3%
une réelle solidarité avec le Sud : une aide publique au développement supérieure à 1% du PIB

Justice : Affaire des "faux électeurs" de Paris 5e devant le tribunal


PARIS - Le maire UMP du Ve arrondissement de Paris, Jean Tiberi, son épouse Xavière et neuf autres personnes doivent comparaître du 2 février au 4 mars 2009 devant la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris afin d'être jugés dans l'affaire dite des "faux électeurs", une vaste fraude électorale présumée qui aurait eu cours dans les années 1990 dans la capitale.
Réélu en mars dernier avec 225 voix d'avance, Jean Tiberi est mis en examen pour "complicité de manoeuvre frauduleuse de nature à fausser la sincérité du scrutin". Son épouse Xavière, "dirigeant officieusement la mairie du Ve" pour l'accusation, est quant à elle poursuivie pour "manoeuvre frauduleuse de nature à fausser la sincérité du scrutin".
Le couple sera jugé devant la 16e chambre du tribunal correctionnel présidée par Jean-Paul Albert qui siégera tous les lundi, mardi et mercredi après-midi.
Jean Tiberi, élu député de Paris en 1968, conseiller du Ve arrondissement dès 1965 puis maire en 1983, et maire de Paris de 1995 à 2001, a toujours nié l'existence d'un système de fraude électorale organisé par ses proches à la mairie et à la permanence du RPR de l'arrondissement.
De nombreux témoignages recueillis au cours de l'enquête font état de "l'omniprésence" de son épouse, Xavière, au sein de la mairie et du rôle central joué par Anne-Marie Affret, élue sur la liste de Jean Tiberi depuis 1983 et première adjointe à partir de 1995. Elle sera jugée à leurs côtés avec huit autres proches et anciens employés de la mairie. AP

jeudi 15 janvier 2009

La Mairie de Paris ouvre deux nouveaux centres d’hébergement pour les sans abri dans les 5e et 15e arrondissements

La Mairie de Paris vient d’ouvrir deux nouveaux centres d’hébergement dans les 5ème et 15ème arrondissements. Leur gestion a été confiée à l’association Emmaüs.

37 femmes sans abri sont ainsi hébergées, depuis le 5 janvier, dans un centre mis à la disposition d’Emmaüs par la Ville de Paris, rue Vauquelin, dans le 5e arrondissement.

50 hommes, qui peuvent être accompagnés de leur chien, sont accueillis dans un autre centre d’hébergement temporaire, qui a ouvert le 9 janvier dans des locaux de la Ville, rue de Javel dans le 15e arrondissement.

L’ouverture de ces deux nouveaux centres a été permise par l’engagement de la Ville de Paris et sa volonté de ne pas laisser de bâtiments inoccupés. A terme, ces deux centres bénéficieront de travaux importants et seront transformées en maison relais.

Cependant, Olga Trostiansky, adjointe chargée de la solidarité, de la lutte contre l’exclusion et de la famille, souhaite que les femmes qui sont hébergées rue Vauquelin puissent être accueillies également dans la journée. Aussi, elle rappelle à l’Etat l’engagement pris dans la loi DALO de ne pas mettre dehors les personnes bénéficiant d’un hébergement d’urgence et lui demande les financements nécessaires à l’embauche d’une personne supplémentaire pour permettre l’ouverture de ce centre 24 heures sur 24.

mercredi 14 janvier 2009

QU’EST-CE QU’UNE SOCIETE PLURICULTURELLE ?

Colloque organisé par l’Association Islam & Laïcité
16 et 17 janvier 2009
à l’Institut du Monde Arabe
26, rue des Fossés Saint-Bernard, 75005 Paris
métro Jussieu ou Cardinal-Lemoine

Qu’est-ce qu’une société pluriculturelle ? Comment prendre en compte le caractère pluriculturel de la société française ? L’approche classique des problèmes qu’elle rencontre par la lutte contre le racisme, la xénophobie, les discriminations peut-elle être éclairée et rendue plus efficace en intégrant cette dimension de la vie sociale ? Comment les musulmans en France peuvent-ils être réellement reconnus et enrichir le vivre ensemble ?

Vendredi 16 janvier 2009 Après-midi
Choc des civilisations ? Enjeux et débats actuels
14h Accueil des participants
14h 30 : présentation du colloque, Philippe Jessu, président de l’Association Islam et Laïcité
15h-16h : « le temps des sociétés plurielles », Joël Roman, philosophe, auteur de Eux et nous, edit. Hachette.
16h-17h : « Guerre des civilisations, guerre des religions ? », Françoise Micheau, professeur, université de Paris I, spécialiste de l’islam médiéval.
17h-17h30 : « la gestion des « communautés » aux Etats-Unis », Nabila Amghar, sociologue.
17h30-18h : débat, avec la participation d’Alain Gresh, journaliste.
A travers l’histoire, les civilisations se sont constituées en intégrant à un noyau central des transferts culturels multiples. Les sociétés arabo-musulmanes des premiers siècles de l’islam et l’Europe médiévale se sont formées en mêlant les apports de populations variées, en recevant et en transformant les savoirs philosophiques, scientifiques, et techniques de l’Antiquité. Leurs contacts, leurs échanges, leurs conflits, se sont poursuivis de longs siècles. L’accélération de la mondialisation transforment profondément les sociétés et les relations internationales. Les différences culturelles, loin de s’estomper, semblent s’accroître sinon s’exacerber. Face au fatalisme de la théorie du choc des civilisations, comment penser et agir pour créer un monde plus juste ?

Samedi 17 janvier matin
Pluriculturel, interculturel, les concepts
8h45 9h15 Accueil des participants
9h15 10h15 : « racisme et ethnicité, quelles clés pour les sociétés européennes d’immigration? » Albert Bastenier, professeur à l’université catholique de Louvain
10h15 11h15 « Multiculturalisme et intégration républicaine : contradiction ou convergence ? » John Crowley, politologue, chercheur au Centre Interdisciplinaire de recherches comparatives en sciences sociales
11h15 12h15 : « Interculturel et laïcité : débats et perspectives au Québec », Rachida Azdouz. Professeure à l’Université de Montréal.
Comment mener la lutte contre le racisme sous ses diverses formes et contre les discriminations ? Par quelles voies peut-on œuvrer à la définition et à la mise en œuvre d’un socle de valeurs partagées permettant de travailler ensemble à une société de citoyens respectueux les uns des autres pour l’égalité et la justice dans la liberté ? Quels concepts permettent de mieux comprendre les mécanismes à l’œuvre dans les réalités sociales et culturelles qui changent dans des sociétés confrontées aux migrations et à la mondialisation ? Les modèles « multiculturalistes » ou d’ « intégration républicaine » sont-ils pertinents ? Quelles enseignements peut-on tirer des discussions au Québec ?

samedi 17 janvier après midi
Pluriculturel, interculturel, les pratiques
14h- 15h : « La « diversité » à l’école et ailleurs, entre fait et visée » Françoise Lorcerie, directrice de recherches au CNRS. Maison méditerranéenne des sciences de l’Homme.
15h-17h Table ronde. Pluriculturel, interculturel, les pratiques
La Ligue de l’enseignement et le dialogue interculturel. Nadia Bellaoui, secrétaire nationale de la Ligue de l’enseignement.
La transmission du patrimoine musulman. Collectif Hamidullah Association de préservation de préservation et de promotion du patrimoine musulman.
Etre deux je. Parcours d’une double culture. Souad Belhaddad Ecrivaine, journaliste, chanteuse.
Diasporiques, une revue pour le dialogue interculturel. Philippe Lazar, directeur de la revue « Diasporiques. Cultures en mouvement ».
Du fait du colonialisme puis de l’immigration, la France est aujourd’hui une société pluriculturelle. Face à la diversité, que veut-on faire ? A quoi sommes-nous confrontés ? Quelles problématiques, quelles actions ?


L’accès au colloque est gratuit. Merci de vous inscrire en envoyant un mail à l’adresse suivante :
cconte@laligue.org

Compte rendu de mandat du maire de Paris


Bertrand Delanoë répondra aux questions des citoyens du 5e arrondissement lors de son compte-rendu de mandat. La démocratie locale passe par ce jeu de questions réponses.




La laïcité une clef poour comprendre la Turquie


mercredi 7 janvier 2009

Etre sans-abri dans le froid (suite)

Face à l'émergence du froid les déclarations pleines d'empathie se succèdent avec la même ritournelle " la nécessité pour les centres d'hébergement de ne refuser personne"
Pourtant quelques dizaines de sans-abri ne trouvent pas un toit et les risques d'une issue fatale persistent.

Dans son discours sur le rôle des personnels des services publics à Paris, le 1er janvier, le Président de la République a notamment dit " ...on ne peut pas accepter qu'on contraigne ces femmes et ces hommes à rester dans un endroit contre leur gré. L'hébergement d'urgence n'est pas la prison. Mais encore faut-il que les conditions d'exercice de cette liberté soient réunies. Cela suppose un minimum de lucidité sur sa situation et les risques réels auxquels on s'expose..."
Il nous apparaît indispensable de pouvoir donner à ces femmes et ces hommes la possibilité de ne pas arriver à des situations de détresse telle qu'ils n'auraient plus "ce minimum de lucidité" !
Cela veut dire une mobilisation réelle de tous les acteurs et l'exigence morale de trouver des solutions innovantes car dans un moment de crise générale la détresse des plus démunis impose de sortir des schémas connus.

Pour renforcer la prise en charge des personnes à la rue la Ville de Paris a créé 120 places nouvelles d'hébergement d'urgence dans les immeubles municipaux. Le 5ème doit être SOLIDAIRE avec les parisiens les plus démunis. Depuis le 7 janvier le Gymnase des Patriarches, d'une capacité de 90 places, accueille les personnes qui étaient accueillies dans le centre sportif Mouchotte (dans le 14ème) qui doit être fermé pour des raisons techniques. De même, nous ne pouvons qu'approuver la décision de la Mairie de Paris d'ouvrir deux centres d'accueil dans notre arrondissement en 2009. Dés fin janvier 40 places seront opérationnelles pour accueillir des femmes sans-abris , fragiles parmis les plus fragiles. Ce centre sera confié à Emmaus.

Il s'agit d'un pas, mais beaucoup reste à faire. Dans notre arrondissement nous osons espérer que en cas de persistance de très basses températures, à coté des services de l'Etat et de la Ville de Paris, des associations de bénévoles, la majorité et l'opposition à la Mairie du 5ème sauront trouver des pistes pour soulager la souffrance.

Il faut mettre à la disposition d'une association qualifiée une salle de la Mairie, au moins le jour dans un premier temps . Nous osons espérer que cela puisse se faire immédiatement sans attendre les larmes (de crocodile) à verser sur une première victime...

Concert 13 janvier Eglise Saint Jacques du Haut Pas

Bertrand DELANOË, Maire de Paris
Jean TIBERI, Maire du 5e arrondissement
Christophe GIRARD, Adjoint au Maire de Paris, chargé de la Culture

Laurence ENCEL, Directrice des Affaires Culturelles de la Ville de Paris
Ramon de HERRERA, Directeur du Conservatoire Gabriel Fauré
ont le plaisir de vous inviter au concert donné par

L'ORCHESTRE GABRIEL FAURÉ ET LE JEUNE ENSEMBLE DE LA MAITRISE DE NOTRE DAME
Direction Laetitia TROUVÉ & Lionel SOW
CAPLET . PART . PERCOLESE

Mardi 1 3 janvier 2009 à 20h30
Eglise Saint Jacques du Haut Pas
252 rue St Jacques, Paris 5

Entrée libre
Invitation : 01.46.33.97.98