jeudi 29 janvier 2009

Le Maître de Garamond


Le jeudi 5 mars à 20h30
Rencontre avec
Anne Cunéo
Pour son livre
« Le Maître de Garamond »
Editions Bernard Campiche éditeur.
Espace Quartier Latin, 37 rue Tournefort, Paris 5
01 43 37 26 67.

Les imprimeurs du 5ème arrondissement au temps de la Renaissance.
Le 24 décembre 1534, place Maubert, Antoine Augereau, un imprimeur suspect d ’hérésie, est pendu. Son corps et ses livres sont brûlés. Homme de lettres, érudit, il a connu les intellectuels les plus brillants des débuts de la Renaissance. Installé rue St Jacques, il publie François Villon ou Clément Marot, il invente l’usage des accents ou de la cédille. Pourquoi cet humaniste est-il parvenu à s’attirer les foudres des théologiens de la Sorbonne ?
Son histoire est racontée par le plus célèbre de ses apprentis, Claude Garamond, sa naissance dans un milieu où se côtoient artisans et intellectuels du début de la Renaissance française, ses discussions avec Geoffroy Tory, Robert Estienne, Clément Marot, ses premiers contacts avec la pensée des humanistes et avec celle de la Réforme naissante, et enfin, son édition du Miroir de l’âme pécheresse, écrit par la sœur du roi de France.
Or la Sorbonne, gardienne jalouse d’une orthodoxie qu’elle voudrait figée et sans faille, ne peut condamner la sœur du roi : c’est Augereau qui paiera pour elle.
Mais Le maître de Garamond est aussi un voyage aux sources de la typographie, de l’imprimerie et de l’édition modernes, dans le grouillement de la Grand-Rue Saint-Jacques du temps où elle abritait plusieurs imprimeurs par maison. Ainsi se forge la pensée la plus moderne, une pensée humaniste, loin de tout fanatisme, ouverte, généreuse, qui rêve d’universalité : des hommes et des femmes lui sont à tel point attachés qu’ils sont prêts à mourir pour la défendre. À Antoine Augereau, elle coûtera la vie.