Paris a toujours été une ville cosmopolite et ouverte sur le monde, c’est une force et un enrichissement qui participent à son identité. La Capitale compte en effet 327.793 étrangers dont 215.000 citoyens de pays extérieurs à la Communauté Européenne. Ce qui signifie que 15% des parisiens ne bénéficient pas de droit de vote, même aux élections municipales, c’est l’équivalent d’un grand arrondissement, comme le 20ème ! Il apparaît inconcevable de continuer à ignorer leur existence, leur rôle, leur place dans la vie de la Commune alors qu’ils sont assujettis à l’impôt et jouissent des mêmes libertés fondamentales et des mêmes droits sociaux que les citoyens français. C’est pour ces raisons que depuis 2001, Bertrand Delanoë les a associés à la vie municipale en créant le Conseil de la citoyenneté des parisiens extracommunautaires qui s’est réuni régulièrement à l’Hôtel de Ville sur des sujets parisiens les plus divers. Avec la délibération qui vient d’être votée début février, une étape supplémentaire et un ancrage local leur sont proposés. Ils pourront s’impliquer, au niveau de leur arrondissement comme au niveau parisien, dans le cadre des Assemblées des Citoyens Parisiens Extracommunautaires (APCE) d’arrondissement et centrale.
Une majorité d’arrondissements, globalement ceux dirigés par la gauche, s’est inscrite dans cette démarche et va constituer ces assemblées, puis envoyer des représentants à l’Hôtel de Ville au prorata de la population extracommunautaire locale. Pour les autres, dont le 5ème, qui a renouvelé son refus de participer à cette évolution, un appel à candidatures a été organisé par la Mairie de Paris. Les membres de la future ACPE centrale seront tirés au sort à parité des femmes et d’hommes parmi les candidatures reçues.