Il y a quelques semaines nous vous alertions sur les conséquences du redécoupage des circonscriptions électorales initié par le Président de la République.
Le calendrier va s'accélérer: l'avant-projet gouvernemental est en cours de finalisation et sera présenté pour avis à la Commission indépendante créée à cette occasion. A l'issue de cette phase (juillet), le Conseil d'Etat sera saisi du projet rectifié pour consultation. Conformément à la loi du 13 janvier 2009, le projet sera alors l'objet d'une ordonnance gouvernementale qui devra être ensuite ratifiée par le Parlement.
Lors de la séance des questions d'actualité du 6 Mai, le ministre Marleix en charge du dossier a indiqué que le nombre de sièges à l'assemblée nationale serait réduit dans 27 départements, augmentées dans 19 souscriptions et modifiés dans 12. Dans une séance du 20 novembre 2008, il a été annoncé que Paris et le Nord perdraient 3 sièges.
Au-delà des arrières pensées électorales et notamment des postes réservés aux français de l'étranger, il est impossible de rester dans le statu quo actuel qui reposait sur le recensement de 1982. La 2nde circonscription actuelle ne peut qu'évoluer; avec 84000 habitants elle est très en deçà de la moyenne qui doit servir de référence au nouveau découpage (+ ou - 20%): 125.000 habitants.
Aujourd'hui la 2nde circonscription est la réunion du 5ème et de la moitié nord du 6ème arrondissement. Le reste du 6ème est intégré à la 3ème circonscription avec le 7ème arrondissement.
Quelles sont les différentes solutions envisageables pour les prochaines élections législatives?
· Agréger la 2nde et la 3ème circonscription : cela donnerait un nombre d'habitants de 163.000 habitants très au-delà (+30%)de la nouvelle norme
· Agréger le 5ème avec les quartiers les plus proches du 13ème, soit le stricte minimum autorisé 102.000 habitants
· Créer un arrondissement à cheval sur la Seine avec les 3ème et 4ème arrondissements ce qui représenterait 125.000 personnes.
Une chose est sure il faut préserver l'intégrité des arrondissements par respect de l'histoire et de la spécificité de chacun d'entre eux et ainsi r faciliter le rôle de représentant des intérêts locaux que député assure au-delà de son mandat national.
En fait le plus regrettable, n'est pas le redécoupage mais que celui-ci se fasse toujours en France à la veille d'échéances électorales et non au fil de l'eau comme dans d'autres démocraties comme l'Angleterre.
Etienne Dolet