mardi 5 mai 2009

Compte rendu du conseil de quartier Val de Grâce du 4 mai

Se peut-il que le Maire ait à cœur d’animer les Conseils de Quartier en offrant de quoi apprendre l’histoire du cinquième à ses administrés ? De la même manière que le Conseil du quartier Sorbonne avait débuté avec une conférence sur la Bibliothèque sainte-Barbe, objet de fierté du Maire, celui-ci débute à 18 h 40 par une conférence du Médecin-général du Val de grâce sur son établissement !

Un peu d'histoire
Nous avons donc droit à des diapos, des chiffres, des dates et l’historique du monument. –L’église est construite par Anne d’Autriche en action de grâce pour son premier né en 1638- dans un quartier où fleurissent les couvents : Ursulines, Feuillantines, Capucins et bénédictins. Mansart en est chargé mais il explose le budget et Le Mercier prend la suite. Autours de l’église, est installé un couvent. Le Val de Grâce n’est pas le premier hôpital militaire : les Invalides le précède en 1670, et le service santé de la marine à Rochefort en 1689. Il ne devient un hôpital et un centre de formation qu’en 1793. Depuis, il est lié à l’histoire de la médecine militaire.
Aujourd’hui, il comporte toujours l’église et le musée de la santé militaire (qui se visitent) et un hôpital de pointe ouvert aux civils comme au militaires et un étage pour les VIP de la République, couvrant 8 hectares. L’hôpital moderne a été inauguré en 1979…Pour en savoir plus vous pouvez aller le visiter –enfin pas l’hôpital mais le Val de grâce son musée, son cloître et son jardin, et vous y trouverez de la documentation.
Maintenant, l’assistance peut poser des questions.


Irruption de l'actualité
Le médecin général d’expliquer que pendant la guerre de Crimée on s’est rendu compte que les administrateurs civils des hôpitaux n’étant pas des médecins les géraient d’une manière incompatible avec l’exercice de la médecine et de l’enseignement. On a donc remis le pouvoir aux médecins : un médecin est à la tête de chaque hôpital militaire. Une dame en profite pour relever et demander ce que pense le médecin général de la nouvelle loi sur l’hôpital. Le militaire botte en touche, dit que le civil et le militaire ne sont pas la même chose, qu’il ne veut pas polémiquer et qu’il y a des endroits où ça se passe très bien mais voila qui est dit. Autre question suggère le maire...


Y-a-t-il des logements au Val de Grâce ? demande un membre du conseil.
Le maire a un grand sourire : il a toujours juré que non. Le médecin général répond qu’il sait que l’on croit savoir etc. Mais non, il n’y a que une ou deux chambre de bonnes sous le toit sans confort qu’occupent un ou deux officiers pour travailler. Le reste est occupé par quelques infirmières ou personnel administratif : des chambres qui en général sont prises pour un an pas plus…Non il n’y a pas la possibilité de loger des étudiants au Val de Grâce, non le Val de Grâce n’est pas une caserne.

D’autres questions permettent de découvrir que le Val de Grâce pratique la télé-médecine avec le monde entier, que des médecins viennent y étudier du monde entier, qu’il y existe un espace pour des expositions ayant un rapport avec l’art, la médecine ou l’histoire.

Une plaisanterie
L’adjoint du maire Monsieur Baetch tente une plaisanterie particulièrement appréciée : il demande la parole et annonce : « Je tousse, j’ai mal à la tête et de la fièvre, je rentre des Etats-Unis, que pouvez vous faire pour moi ? ». Rire général : Monsieur Baetch a le teint bronzé de retour de vacance. Le médecin général parle de la « pandémie » pour expliquer que cette affaire de grippe A n’en est pas une et que si il y a une épidémie en Europe, elle se produira en automne, le virus ayant la chaleur en horreur. L’heure tourne. Le médecin général a terminé sa conférence, les électeurs du 5eme se sentent mieux informés sur leur patrimoine. L’invité s’en va raccompagné par le maire. Pause.

Questions diverses
Il est 19 h 25, nous passons aux questions diverses. Retour au problème posé par les vibrations du RER. Une dame parle au nom d’une association qui s’est créée pour lutter contre cette nuisance particulière. Un autre représente les conseils de syndic des immeubles du bord du boulevard saint-michel. On sent une mobilisation. Le maire annonce qu’il a personnellement téléphoné au président de la RATP pour lui soumettre le problème : un conseil de quartier sera organisé en juin autours du problème posé par la nuisance du RER. La question qui demeure est : un ou deux conseils de quartier, on discute puis le principe d’un seul est adopté. Sur les problèmes posés par d’autres nuisances sonores comme les abords des cafés et restaurants, des conseils de quartier seront organisés à la rentrée : « Nous avons plusieurs années devant nous et nous en organiserons plusieurs chaque année» assure le Maire.

La représentante de « Art, Culture et Théologie » annonce qu'un déjeuner dehors sera offert le 7 juin à tous les citoyens du 5e pour le 500 eme anniversaire de la naissance de Calvin, rue Tournefort. Mais à qui doit-on s’adresser pour récupérer les chaises et les tables promises par le maire ?...L’affaire va être réglée auprès d’un huissier.

Les nuisances toujours : Au 163 du boulevard saint-Michel un Pizza Hut et un marchand de cycles encombrent le trottoir de leurs motos et empuantissent l’atmosphère de leurs gaz d’échappement. Les motos sont de plus en plus nombreuses, elles remplacent la voiture mais sont plus bruyantes et puantes, se plaint un citoyen. Elles se parquent n’importe où et disposent d’ailleurs de trop d’espace. Devant ces plaintes, le maire est désolé : la moto est utile mais il reconnaît qu’elle devient envahissante. Il se tourne vers la représentante du commissariat : elle viendra prochainement expliquer comment on peut résoudre le problème mais pas ce soir, pas le temps !

Un citoyen sourcilleux sur l’ordre juste des choses demande pourquoi, entre les rues Soufflot et Gay-Lussac, la rue Saint-Jacques n’est arrosée quotidiennement que du côté impair ! Un autre se plaint du nombre élevé de tournages dans le quartier, ce qui le condamne à aller se parquer loin de chez lui et attraper des amendes lorsqu’il faut dégager la rue pour le tournage. C’est promis, la voirie et la police répondront à toutes ces questions à un autre conseil. Un conseil se tiendra à la rentrée sur le sujet de la propreté…
Mais l’heure tourne. Il est 19 h 50, le Maire lève la séance.