Ces derniers jours deux anciens ou actuels conseillers d’arrondissement du 5ème ont eu l’honneur de l’actualité.
Eh oui pour ceux qui l’ont oublié Jacques Chirac était élu de notre arrondissement !
Donc certains co-accusés de Jacques Chirac ont invoqué une exception de constitutionnalité qui a eu pour effet de reporter leur jugement d’au moins 3 mois et le président du Tribunal correctionnel n’a pas voulu juger individuellement Jacques Chirac.
Si Jacques Chirac doit être traité à égalité avec tout citoyen, s’il doit bénéficier des mêmes égards que tous ceux qui ont le même âge ou la même santé, il ne doit pas oublier que le fait d’avoir été Maire de Paris , 1er ministre, Président de la République lui impose des devoirs vis à vis de la République car ce jugement est emblématique de la santé civique de notre pays et de son déroulement , qu’il soit jugé innocent ou coupable , dépendra pour partie la confiance des citoyens dans le Politique et les politiques.
Et cette 1ère audience ne vas pas dans le bon sens ; car entre les 3 mois de délai dont dispose la Cour de Cassation pour répondre, éventuellement le délai de réponse du Conseil constitutionnel, un recours en appel quasi « obligatoire » et enfin un éventuel recours en cassation, le « tous pourris » a déjà fait des dégâts en réclamant que la justice traite tous les citoyens sur un même pied d’égalité qu’ils soient puissants ou citoyens « ordinaires ».
Sans rentrer dans les débats sur la qualité de certains sondages, l’extrême droite accapare de tels thèmes. Ceux qui doivent tout à la République devraient s’en rappeler.
Mais revenons au 5ème. Nous avons publié la dépêche AFP annonçant que le jugement en appel de Jean et Xavière Tiberi a été arrêté à septembre. Parfait. Mais iront-ils devant leur juge ou demanderont-ils à leurs avocats de jouer la montre et de profiter de la trêve politique des présidentielles, des législatives et pourquoi pas des municipales ?
Jean Tiberi disait dernièrement à la radio qu’il était en pleine forme ; nous en prenons acte.
Nous sommes beaucoup moins certains qu’il n’essaiera pas de jouer aussi l’exception d’anti constitutionnalité à son tour pour empêcher que son jugement définitif soit prononcé avant les municipales de 2014 car l’avocat qui a évoqué l’exception de constitutionnalité dans l’affaire des emplois fictifs de la Mairie de Paris n’est autre que Maitre Leborgne avocat en 1ère instance de Jean Tiberi !
Certains membres de la partie civile le pensent. L’avenir nous le dira.
Etienne Dolet restera vigilant.