La population à la rue n’est pas le cliché du clochard vagabond. Elle possède aujourd’hui bien des facettes qui témoignent de la dureté de l’exclusion et du manque de coordination dans les politiques de traitement des problèmes sociaux.
La population à la rue n’existe pas seulement en hiver, mais, avec le froid, les consciences se réveillent. La population à la rue n’est pas l’apanage de quelques arrondissements, elle existe aussi dans la rive gauche et dans le 5ème
Nous avons écrit ces mots, il y a deux ans, mais comme la pauvreté, l’exclusion ne cesse d’augmenter.
Face à l'émergence du froid, les déclarations pleines d'empathie se succèdent, pourtant quelques dizaines de sans-abri ne trouvent pas un toit et les risques d'une issue fatale persistent.
Chaque hiver, le constat reste le même : Paris possède un dispositif d’hébergement de 8.000 places (centres d’hébergement d’urgence, de stabilisation et d’insertion), piloté et financé en fonctionnement par l’Etat, qui se révèle chaque année insuffisant. Face à ce manque chronique de places d’hébergement pérennes, la Ville de Paris ouvre des gymnases et des centres d’hébergement provisoires pour mettre à l’abri les personnes à la rue en cas de grand froid durant l’hiver.
En cas de grand froid :
6 gymnases et 5 mairies d’arrondissement sont mobilisables
- dans les 5ème,( Gymnase des Patriarches - 6 Place Bernard Halpern), 7ème, 12ème, 14ème, 17ème et 19ème arrondissements, d’une capacité d’accueil globale de plus de 350 places, seront mobilisables lors des périodes les plus froides de l’hiver, pour mettre à l’abri les personnes sans-abri.
(Dans le 5ème le Gymnase des Patriarches devrait ouvrir ses portes dès le 25 novembre).
Les mairies des 1er, 3ème, 4ème et 11ème arrondissements se sont portées
volontaires pour accueillir la nuit des personnes sans-abri en cas de froid extrême.
Nous ne pouvons que regretter le fait qu’encore une fois la mairie du 5ème arrondissement refuse l’ouverture une salle de la Mairie, en lien avec une association reconnue.
Un renforcement accru des maraudes est organisé dans le bois de Boulogne et le bois de Vincennes.
En cette période de fin d’année, au-delà des croyances de chacun, force est de se dire qu’il est toujours difficile, pour les plus démunis, de trouver une « crèche.
Nous osons espérer qu’à côté des efforts de la Ville tous les acteurs se mobilisent pour un effort de solidarité.
De même nous espérons que, en cas de très grand froid, la mairie du 5ème aussi participera à l’effort collectif et accepte d’ouvrir une salle, sans attendre les larmes (de crocodile) à verser sur une première victime...