Quand on veut quelque chose, il faut à
un moment se donner les moyens !! et arrêter de regarder. Tous les ans à la rentrée se pose dans nos écoles la question de l'enseignement des langues.
A l’âge où les enfants sont les plus
réceptifs à apprendre les langues, les programmes scolaires prévoient 1h1/2 de
la langue de référence du lycée de rattachement. En général, l’anglais.
Cet enseignement est fourni
normalement par les maitres des écoles. Mais cela nécessite qu’ils aient validé
une compétence d’enseignement. Si sur le Portail national des professionnels de
l’éducation (http://eduscol.education.fr/cid45714/qui-enseigne-les-langues-a-l-ecole.html),
il est indiqué que 95% des maitres des écoles assurent cette formation eux-mêmes, dans les écoles du 5ème
arrondissement où Etienne Dolet a l’honneur d’assister au Conseil, on est loin
du compte.
Pour le 5ème arrondissement de Paris et donc j'imagine pour Paris, l’inspection d’Académie n’est arrivée à assurer qu’une heure d’anglais grâce au recours d'assistants de langue, étudiants étrangers venant poursuivre leurs études en France. La ½ heure restante est fournie par les maitres des écoles par répétition de ce qui a été proposé par les assistants de langue !!!!!!!!!!
Pour rappel, les assistants n'arrivent qu'en novembre et partent avant la fin de l'année et on n'est jamais sur de leur nombre.
Vu la situation, les professeurs des
écoles, qui pourraient valider leur
compétence, ne le font pas car ils pourraient être dans l’obligation de « décloisonner » :
c.à.d., d'aller enseigner les langues dans d’autres classes de l’école. Cela
désorganiserait professeurs, élèves, école,…..
D'une année sur l'autre, les professeurs avec validation linguistique ne semble pas augmenter.
D'une année sur l'autre, les professeurs avec validation linguistique ne semble pas augmenter.
J’ose espérer que les bons d’achat FNAC (merci le Comité des fêtes et de solidarité de l'arrondissement)
dont disposent les directeurs d’écoles dans le 5ème sont consacrés
à l’achat de supports en anglais !!!!!
Si on veut que nos enfants parlent
anglais, si on veut éviter une fuite des enfants de l’école publique vers des
écoles privées « internationales », il conviendrait que l’Etat à
travers l’académie de Paris, la Mairie, les directeurs, les professeurs s’engagent,
chacun à son niveau, au service du futur des enfants.
Et les enfants du 5ème sont loin d’être ceux qui auront le plus de mal à apprendre les langues, car en majorité, leurs
parents pourront leurs payer des cours ou des séjours.
Mais l’exception
française réside, aussi, dans l’obligation de donner » les mêmes chances de
réussite à tous ».