On peut parier sur le fait que ce rituel de mémoire
se limitera à la lecture du message du Ministre des anciens combattants, comme
dans toutes les communes de France, au dépôt des gerbes et naturellement à la
sonnerie aux morts et à la Marseillaise.
Au lieu d’en faire un véritable moment de partage
de mémoire afin de préserver le futur en y associant de manière active les
lycées, les collèges et les écoles, cette cérémonie sera une simple occasion de
Jean Tiberi pour réunir autour de lui son « fan club ».
Comme chaque année nous redisons qu’il est possible
et indispensable d’intéresser les jeunes à ce type de célébrations à partir du
moment où un véritable travail en amont est réalisé en liaison avec les
professeurs pour expliquer avec recul le pourquoi des évènements.
Pour beaucoup de français la guerre n’est qu’un
film ou un jeu vidéo alors que l’histoire nous apprend qu’elle peut
réapparaitre à tout moment. Alors que tout le monde décrie l’Europe n’oublions
pas que ses fondateurs se sont battus pour sa création dans le seul espoir de
préserver le continent européen de nouveaux conflits.
A ceux qui diront que ce n’est pas possible d’intéresser
les nouvelles générations à des histoires datant d’un siècle, je leur rappellerait
la tenue et l’émotion des célébrations organisées par l’AMEJD du 5ème
sous l’impulsion de son président P. Quillardet en souvenir des enfants juifs déportés ,où les
scolaires de l’arrondissement étaient
associés de manière active aux dépôts de plaque.
A ceux qui diront que ce n’est pas possible, je les
inviterai à se rendre dans la matinée de ce 11 novembre dans le hall d’entrée
du Lycée Louis Le Grand où devant le monument aux morts du Lycée, la 1ère
européenne se souviendra des évènements qui ont conduit inéluctablement à un conflit
meurtrier en essayant de donner la parole aux vainqueurs, aux vaincus, aux
morts, aux survivants, aux va-t-en-guerre, aux pacifistes..