Le travail le dimanche ne fait que déplacer les achats de la semaine vers le dimanche. Il renchérit le prix des produits puisque le personnel est payé plus cher ce jour là. C’est d’ailleurs la seul raison qui pousse les salariés à travailler le dimanche : gagner un peu plus d’argent quand les salaires sont très bas. Le travail le dimanche porte un coup supplémentaire aux commerces de centre ville en transportant en voiture donc avec des coûts d’essence, de CO2 une clientèle à plusieurs kilomètres à l’extérieur des villes et des villages désertifiant un peu plus ceux-ci. Il désorganise la vie familiale, empêche parents et enfants de se retrouver ensemble ce jour là. Le dimanche devrait être le jour du repos mais d’un repos qui peut être aussi consacré à des activités autres, distractives, sportives, éducatives, culturelles. Le supermarché n’est pas un lieu de divertissement même si souvent il en prend les allures pour mieux attirer le chaland et l’entraîner à consommer plus facilement.
C’est là ou je voulais en venir. Le dimanche est le jour où se produisent nombre de manifestations culturelles. Pour certains, c’est la messe le dimanche matin, pour d’autres et ce n’est pas exclusif, le musée, les expositions, le cinéma, le théâtre – il y a encore des spectacles en matinée le dimanche - les concerts. Le secteur culturel travaille depuis longtemps le dimanche pour le repos et la distraction des citoyens. Multiplier le travail du dimanche c’est lui retirer une partie de sa clientèle. C’est ôter à celle-ci une occasion de voir autre chose, de se distraire, de débattre, d’échanger en famille entre soi et avec les autres. C’est une socialisation que n’apportera jamais le chariot poussé dans les allées d’un supermarché. C’est un choix de société.