Des informations relayées par la presse, il semblerait que la fusion de la deuxième circonscription et de la 3ème circonscription de Paris ne fait plus de doute.
En réunissant le 7ème, le 6ème et le 5ème, le pouvoir en place a construit un bastion difficilement prenable, digne d’accueillir une personnalité de 1er rang et qui pourrait servir de tête de pont à la reprise de l’Hôtel de Ville. D’avance, chapeau bas à l’homme ou à la femme politique de gauche qui devra se lancer dans une campagne législative perdue d’avance.
Comme nous l’avons indiqué, le non-découpagee de l’arrondissement est une chose positive, mais réunir des arrondissements aussi différents laisse perplexe quant à la capacité de son député à défendre des intérêts aussi opposés.
Le 5ème est encore le premier pôle universitaire et de recherche de France, il présente une vraie mixité sociale ce qui n’est le cas ni du 6ème ni du 7ème archétypes des arrondissements résidentiels accessibles qu’aux plus riches ! Même le boulevard Saint Germain change d’allure lorsqu‘il rentre dans le 5ème !
Comment peut-on mélanger le Quartier latin avec les allées du Champ de Mars ou des Invalides ?
D’autres solutions paraissaient envisageables ; le réalisme politique a pris le dessus sur la réalité économique et sociale, sur l’intérêt des électeurs.
Que dit la gauche ? Résignée elle semble plus se préoccuper de la perte de deux circonscriptions. Il est vrai qu’il vaut mieux tenir que courir.
L’urgence est de ne pas perdre les places acquises et l’alliance municipale, fragilisée par les résultats des européennes, va avoir du mal à gérer la disparition de 2 autres circonscriptions qui risquent de faire perdre leur mandat à 3 députés de gauche Martine Billard (Verts), Yves Cochet (Verts) et Annick Lepetit (PS).
En tout état de cause, la droite affiche sa détermination à reprendre Paris à la Gauche et en Alain Marleix, Nicolas Sarkozy a trouvé un secrétaire d'Etat aux Collectivités locales qui connaît la musique du découpage partisan.