lundi 2 mars 2009

Procès Tiberi : Réquisitoire du procureur

Dessins d'audience : Jean-Louis Giron
PARIS, 2 mars 2009 (AFP) –
Le ministère public a requis lundi une peine d'inéligibilité d'une durée de 5 ans contre de Jean Tiberi, estimant que le député-maire du Ve arrondissement de Paris était bien à l'origine de la fraude électorale organisée lors des municipales de 1995 et des législatives de 1997.
Lors de son réquisitoire, le procureur Alexandre Aubert a également demandé à la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris de condamner Jean Tiberi à un an de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende.
Par ailleurs, il a requis 10 mois de prison avec sursis, 5.000 euros d'amende, ainsi qu'une privation du droit de vote et une inéligibilité de 5 ans, contre son épouse Xavière. Une peine quasi-identique a été demandée contre la première adjointe Anne-Marie Affret, avec une amende toutefois réduite à 3.000 euros.
Xavière Tiberi "s'est décrite comme un électron libre" mais "l'électron gravite toujours en interaction autour d'un noyau", a relevé M. Aubert, jugeant que Jean Tiberi s'était bien rendu complice de la fraude en investissant son épouse d'"une extraordinaire autorité de fait".
S'agissant des neuf autres prévenus, le ministère public a requis une relaxe pour la militante Farida Sahnoune et s'en est remis à l'appréciation du tribunal correctionnel de Paris pour l'ancien maire du Ve Jean-Charles Bardon (1995-2001).
Il a ensuite requis des amendes de 1.000 à 1.500 euros et une inéligibilité assortie d'une privation du droit de vote d'un an pour quatre fonctionnaires de la mairie du Ve, qui ont reconnu avoir participé à la fraude sur les instructions de leur hiérarchie.
Contre l'ancien secrétaire général, Raymond Nentien, "repenti", 2 mois avec sursis, 5.000 euros d'amende et une inéligibilité d'un an ont été requis.
Enfin, contre Jacqueline Mokrycki, une secrétaire devenue directrice de cabinet, 6 mois avec sursis ont été requis, ainsi que 5.000 euros d'amende et une inéligibilité de 5 ans.
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AFP