jeudi 3 octobre 2013

Conseil d'arrondissement du 5ème arrondissement de Paris en date du 3 octobre 2013

Il y a parfois des conseils d’arrondissement qui semblent parcourir un long fleuve tranquille et qui subitement se heurtent à des écueils imprévisibles.  Si d’habitude nous pouvions en rire, la présence de la télévision fait que nous avons du rire « jaune ». L’image de l’arrondissement ne va pas en ressortir grandie.

 Au passage d’une délibération sur le centre d’action social et le Comité des fêtes on apprend incidemment que cette structure a bénéficié ces deux dernières années de 80.000 et 50.000 euros au titre de la réserve parlementaire. Face à l’importance de ses sommes les habitants peuvent regretter de ne pas avoir d’explications sur la nature des actions et ainsi être surs que cet argent sert bien au bien-être des  plus démunis.

A l’occasion de la subvention votée au profit de la Caisse des écoles, nous avons eu droit à un grand moment de théâtre ou le conseiller Baetche a mis sa grandiloquence au service du tout bio des cantines du 5ème. Si tout le monde reconnait le travail fait, l’exagération du slogan 100% bio, la tirade sur les paysans sauvés grâce au 5ème nous rendent parfois mal à l’aise.  A force l’explication devient caricature.

Les Tiberi en bon Umpiste ont « tapé » sur l’aménagement des rythmes éducatifs. Naturellement aucun argument précis mais les consignes de discours donnés au niveau national : les enfants de maternelle, les entrées sorties des écoles, la « disparition » des activités sportives associatives du mercredi matin, la fatigue de tous les enfants,…Nous sommes à 1 mois de la rentrée et déjà on parle de suppression……Le prochain CICA qui aura lieu le 7 novembre risque d’être chaud ; on peut leur faire confiance pour faire la salle …..

Le thème épuisé, on passe au Lycée Henry IV où le dernier conseil d’administration se serait  ému de la situation en matière de sécurité et au plan financier.  La droite a naturellement oublié la situation catastrophique du Lycée en 2001 et a eu beau jeu de parler de l’incapacité de la Mairie de Paris et de la Région à joindre leurs forces pour mener à bien une rénovation indispensable. Au demeurant, on tape sur l’Hotel de Ville (Commune et département) mais on ne dit pas que l’on fait tout son possible pour qu’il n’y ait aucun conseiller de Paris au Conseil d’administration.

On peut regretter que les élus de gauche aient oublié de parler d’une seule voix des subventions votées et versées au début de l’été (article du 26 juin d’Etienne Dolet) par la Ville de Paris (dpt) et par la Région. Devant cet imbroglio partisan, les électeurs auraient besoin d’avoir un descriptif clair des besoins, des sommes engagées, des sommes versées. Mais nous n’en sommes peut-être pas  assez intelligents pour comprendre.

Passons à la culture qui devient régulièrement le prétexte pour dire que B. Delanoë n’aime pas le 5ème même s’il a décidé d’y habiter. Le vote d’une subvention pour le théâtre Mouffetard désormais dédié au Monde des Marionnettes, Jean et Dominique Tiberi n’ont pu s’empêcher de dire que l’offre culturelle de l’arrondissement s’en trouvait fortement diminuée : « vive les marionnettes !! » Espérons qu’ils ne viendront pas à l’inauguration prévue dans les prochains jours. Jean Tiberi n’a toujours pas compris pourquoi son théâtre a disparu.

Nous l’avons pourtant déjà dit ; des locaux exigus  dédiés originellement à une boite de nuit  et ne permettant pas un vrai projet, un ministre de droite qui veut imposer une troupe, un adjoint au Maire qui préfère les grands évènements aux petits théâtres,… et pour couronner le tout un déficit de communication utilisé de manière électoraliste.

Pour une fois on n’a pas eu droit au centre de Santé de l’Epée de Bois, car le centre de Santé Saint Victor a été inauguré cette semaine et qu’il aurait fallu admettre que grâce à l’obstination de l’Hôtel de Ville la promesse de maintenir le Centre avait été tenue.

Tout cela nous a fait presque oublier qu’un des plus grands chantiers de la mandature (200 Millions d’Euros) , la rénovation et l’agrandissement de la surface utile de l’ESPCI allait bientôt commencer. Tous ceux qui lors des journées de la science se sont promenés dans les locaux savent que la vétusté des locaux est indigne des travaux de recherche et d’enseignement qui y sont menés.