mardi 12 juillet 2011

Les Vacances de Monsieur Tiberi

Au moment où la vie politique du 5ème est en train de s’endormir, il convient de se rappeler que fin septembre s’ouvrira le procès en appel de Jean Tiberi deux ans après le jugement prononcé par le Tribunal correctionnel de Paris. Les vacances vont être studieuses pour notre Maire car il devra travailler dur pour inverser le jugement de 2009.

Malgré la présence exceptionnelle du Procureur Général à l’ouverture du procès qui avait failli ne jamais s’ouvrir,le ministère public n’avait pas été tendre dans ses réquisitoires

2 mars 2009 (AFP)
Le ministère public a requis lundi une peine d'inéligibilité d'une durée de 5 ans contre de Jean Tiberi, estimant que le député-maire du Ve arrondissement de Paris était bien à l'origine de la fraude électorale organisée lors des municipales de 1995et des législatives de 1997.
Lors de son réquisitoire, le procureur Alexandre Aubert a également demandé à la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris de condamner Jean Tiberi à un an de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende.
Par ailleurs, il a requis 10 mois de prison avec sursis, 5.000 euros d'amende, ainsi qu'une privation du droit de vote et une inéligibilité de 5 ans, contre son épouse Xavière. Une peine quasi-identique a été demandée contre la première adjointe Anne-Marie Affret, avec une amende toutefois réduite à 3.000 euros………………… »

Et les juges ont été sévères !!!

Paris 27 mai 2009 (Nouvel Observateur)
Le 27 mai 2009 le Tribunal correctionnel a condamné Jean Tiberi, maire du cinquième, à dix mois de prison avec sursis, 10.000 euros d'amende et trois ans d'inéligibilité, dans l'affaire des faux électeurs du Ve arrondissement de Paris.
Son épouse Xavière, a été condamnée à neuf mois de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende.
Contre la première adjointe à la mairie du Ve, Anne-Marie Affret, la 16e chambre a prononcé une peine de neuf mois de prison avec sursis, 1.500 euros d'amende et deux ans d'inéligibilité.

Jean Tiberi doit savoir qu’il mène un combat perdu d’avance.

Les négociations menées en 2010 avec François Fillion devraient lui permettre de confierdurablement son fauteuil de Maire à Dominique qui s’est vu propulser dans la Haute fonctionpublique par le fait du Prince et ceci contre l’avis unanime de la commission paritaire. La contrepartie est naturellement son mandat de député qu’il savait ne pas pouvoir transmettre à son fils.

Dans les faits, Dominique a déjà pris le pouvoir ; c’est lui qui anime les conseils, son père ne faisant que lire l’ordre du jour et calmer les provocations du conseiller Baetche !!! La question est de savoir quand il va partir: avant le procès, après le procès, après un recours en cassation déjà annoncé??? A quelle pièce de théâtre auront nous droit pour permettre cette transition héréditaire ? Soyez surs qu’elle sera belle même si l’éthique républicaine y perdra ses dernières illusions.

Bonnes vacances à ceux qui partent, Courage à ceux qui ne peuvent pas partir.

Etienne Dolet