Bertrand Delanoë
est en plein milieu de son second cycle de concertation. Il reverra l’ensemble
des parties prenantes encore une fois avant de prendre sa décision finale qu’il
annoncera au Conseil de Paris de Fin Mars.
Depuis la
semaine dernière les choses se précisent.
- Dans le projet soumis au vote, le périscolaire à la mi-journée n’est plus d’actualité, pour l’école maternelle on semble aller vers un début des classés décalé avec un accueil ludique à partir de 8h30, pour l’école élémentaire on aurait le choix entre 4 fois 45 mn et 2 fois 90mn (mardi et vendredi). On peut imaginer que le mercredi matin sera préféré au samedi matin pour la ½ journée de travail.
- Sur les moyens Bertrand Delanoë sait qu’il n’a plus le choix, ce lundi, il abat ses cartes :
- Immédiatement, il crée 250 postes et titularise 450 contractuels
- L’année de la mise en place de la réforme, il s’engage à :
- Supprimer le plafond de 910 heures de vacation
- Renforcer de 2 postes les services de la CAS dans les arrondissements
- Créer 750 postes supplémentaires
- Construire une filière d’animation au sein de la Ville, mettre en place un vrai parcours de formation, proposer des évolutions de carrière en catégorie B et peut-être en catégorie A
- Recentrer les ASEM sur la vie scolaire et transfère leurs tâches ménagères vers les Caisses des écoles
- Assurer que les professeurs de la Ville de Paris
continueront d’intervenir sur le Temps scolaire
Les professeurs
refusent tout dans un climat de « violence » qui montre que cette réforme laissera des traces.
C’est plus une opposition qui semble de principe, une déclinaison d’une posture
syndicale nationale. Pas trop de référence au fond et aux enfants ; le
courant ne semble plus pouvoir passer entre eux et l’hôtel de Ville. La base
est-elle sur la même longueur d’onde? Ce n’est pas le cas dans les deux écoles
où je participe au Conseil.
La FCPE se
place plutôt sur le terrain de la
capacité de la Ville a réussir ses ambitions et pose des questions
techniques sur les délais de formation, 1 ASEM par classe, le renforcement du
corps des PVP, le renforcement du personnel d’encadrement de la pause du midi,
le renforcement des personnels de la CAS , la marge de personnalisation du
projet pour les écoles. Les réponses de
Colombe Brossel nous laissent sur notre faim vu l’ambiance et le chahut. Mais on a l'impression que les parents commencent à adhérer au projet.
Le syndicat
du personnel des équipes en charge du
périscolaire rappelle qu’il a mobilisé à 76% les effectifs lors de la grève de
la semaine dernière. Il est visiblement marqué par les remarques qui n’ont pas
manqué depuis de nombreuses semaines sur la soi-disant non-qualité du
périscolaire à Paris. Il reconnait que les propositions du Maire sont
significatives même si elles arrivent bien tard dans sa mandature !!! Ils
sont prêts à se mobiliser pour que le projet réussisse.
Que va-t-il
se passer ? Une chose semble assurée, les syndicats de professeurs sont
clairement contre et le resteront. Les modalités de financement par l’état et le niveau d’intervention
de la CAF ne sont pas encore complètement arrêtés sur le long terme.
Tout
dépendra donc de B. Delanoë ; c’est là où le Politique prend tout son
sens, toute sa dimension. Il est convaincu de l’intérêt de la réforme pour les
enfants, il sait ce qu’il veut présenter, mais avoue à demi-mots qu’il n’est
pas sûr de pouvoir le faire ? …
Je ne
voudrais pas être à sa place car il va être bien seul. Il est déjà bien seul.