Communiqué de la
Fcpe Paris
Paris
le 17 février 2013
Nous
prenons acte de la volonté de la Mairie de Paris de faire du temps libéré par
la semaine de 4 jours et demi un véritable temps éducatif et d'associer la
communauté éducative à son projet. L'ouverture sur le territoire et le tissu
associatif et la pratique d'ateliers éducatifs ou culturels en effectifs réduits
sont des éléments positifs d'une transformation de l'école.
Alors
que le projet parisien n’est pas finalisé et suite aux commissions qui ont
réuni les adhérents Fcpe en janvier et à l’Assemblée Générale des présidents
des conseils locaux le 7 février, vous trouverez ci-dessous nos exigences pour
une mise en place de la réforme dès la rentrée 2013 :
-
La gratuité doit être assurée et inscrite au projet
- Les nouveaux temps doivent être des temps éducatifs et en aucun cas un simple prolongement de la pause méridienne ou une garderie du soir. La Ville de Paris devra fournir à l’ensemble des écoles un cadre horaire et une offre d’activités de qualité garantissant l'égalité de tous les élèves dans l'accès à ce nouveau temps périscolaire, prévoyant des temps adaptés aux activités (les 45' cités dans le décret n'étant qu'une valeur moyenne calculée sur 4 jours.), et un coordinateur de cette nouvelle organisation au sein de chaque école.
- Les taux d’encadrement prévus doivent être respectés (un adulte pour 14 enfants en maternelle et un adulte pour 18 enfants en primaire). Un plan de formation doit être mis en place pour les animateurs amenés à intervenir dans le cadre des temps éducatifs.
- Les spécificités des enfants des écoles maternelles et des enfants en situation de handicap doivent être prises en compte, en termes d’activités proposées et d’organisation de la journée
- Des dérogations locales doivent rester possibles pour pérenniser des projets locaux existants et accepter des projets spécifiques proposés par les conseils d'école.
- La mise en œuvre de cette réforme doit être l’occasion d’améliorer la qualité de la pause méridienne des élèves parisiens en termes de taux d’encadrement, de formation et de statut des animateurs et surveillants intervenant dans les écoles, garantissant la stabilisation des personnels dont la rotation incessante est préjudiciable aux enfants.
Nous
demandons la mise en place dès maintenant d'un dispositif départemental
d’évaluation et de pilotage, impliquant tous les acteurs concernés par cette
nouvelle organisation de l’école : Ville, Académie, enseignants, animateurs,
ASEM et fédérations de parents d’élèves.
Nous
réitérons notre demande que l’avant-projet qui sera établi par la Ville soit
présenté aux parents d'élèves dans un calendrier qui laissera le temps à une
analyse et des échanges avant le vote du Conseil de Paris.
Parce
que les rythmes scolaires ne sont qu’un volet de la refondation, nous appelons
les conseils locaux à participer à la concertation en cours et à porter toutes
nos exigences pour la refondation de l’école auprès de leurs députés en vue du
débat sur le projet de loi d'orientation et de programme pour l'avenir de
l'école qui débute à l’Assemblée Nationale le 11 mars prochain.
Fcpe
Paris