vendredi 1 avril 2011

Pièce de boulevard au Conseil de quartier Jardin des Plantes autour de la fermeture du centre de PMI


Applaudissements dans la salle quand Jean Tiberi entre; nous savons déjà que nous allons assister à une grande pièce de théâtre. Nous attendons 20 minutes un acteur indispensable, le contrôleur général économique et financier Dominique Tiberi !!!


L’assistance des grands jours est là : Mme Tiberi fait son apparition, Mme Affret est à coté de Monsieur le Maire et le conseiller Baetche est prêt à intervenir au fond de la Salle.


Jean Tiberi annonce la couleur; le sujet de la future destination du local laissé libre suite à la fermeture du centre de PMI de la rue de l’Epée de Bois ne sera pas traité vu que JM Le Guen, adjoint au Maire en charge de la santé publique, n’a pas répondu positivement à l’invitation.


Jean Tiberi ne dit pas quand l’invitation est partie et glisse sournoisement que, s’il comprend que l’adjoint au Maire puisse en ce moment avoir d’autres obligations, l’absence de représentants de son cabinet ou des directions concernées montre la méprise dans laquelle on tient le 5ème.


Naturellement tout cela est dit en répétant, comme à son habitude, qu’il voulait être "consensuel", qu’il ne comprenait pas l’attitude de l’Hôtel de Ville vu le caractère non partisan du sujet évoqué et que si un centre de PMI était créé ailleurs dans l’arrondissement il ne voyait aucun inconvénient à ce que ce local soit donné au dispensaire qui est demandeur.


L’ensemble des forces politiques présentes au Conseil ou dans la Salle ne peuvent que regretter la disparition d’un service public et l’absence de l’Hôtel de Ville.


La séance sera suspendue pour marquer le coup !


Puis, dans la partie « questions diverses », nous aurons eu la joie de réentendre la totalité des sempiternelles récriminations en matière de manque de respect des élus et des habitants du 5ème :


1. Pas de réponse aux vœux du conseil d’arrondissement et du conseil de quartier,


2. Pas de participation des adjoints au Maire aux conseils de quartier quand ils sont invités en insistant notamment sur le conseil de quartier dédié au Boulevard Saint Marcel,


3. Le manque de régularité du 91 à cause de la circulation boulevard Saint Marcel,


4. La circulation à contre-sens des vélos dans les zones à 30 instaurée par un décret de 2008,


5. Suppression de une ludothèque jamais remplacée,


6. Tentative avortée au dernier moment de fermeture de la bibliothèque de l’Œuvre Joyeuse,


7. Les SDF.


Naturellement dans tout cela, Jean Tiberi :


oublie de parler des adjoints au Maire qui se déplacent et de l’accueil qui leur est fait par une salle chauffée à blanc : Liliane Capelle pour les maisons de retraite, Lyne Cohen-Solal pour l’aménagement du Marché Maubert


oublie de dire que s’il ne présente pas les vœux du conseil d'arrondissement au vote du conseil de Paris et ne les transforme pas en question écrite, la Mairie de Paris n’a pas l’obligation de lui répondre,


oublie de dire qu’il a invité JM Le Guen la semaine dernière et non il y a des semaines comme il le prétend en réunion et comme le font les autres maires d'arrondissement de droite


oublie de dire que la sécurité à Paris est pour grande partie de la compétence du Préfet de Police


oublie de dire que la ludothèque était tenue par une association qui ne prévoyait pas cette activité dans ses statuts.


ne veut pas parler du Boulevard Saint Marcel sur la base de vraies statistiques qui montrent qu’en dépit de réels problèmes de circulation le temps de parcours de la ligne 91 a été sensiblement réduit.



Quand le représentant des Verts propose de dépasser le stade de la récrimination pour passer au stade de la proposition, le ton devient sévère car les conseils de quartier, sous couvert de donner la parole à tout le monde, sont pour lui plus des lieux d’affirmation de ses revendications qu’un lieu de travail de citoyens pouvant conduire à faire des propositions au Conseil d’arrondissement si ce n’est ensuite par ricochet au Conseil de Paris.

Si cette invitation tardive justifie parfaitement que JM Le Guen ne puisse pas être présent, elle n’excuse pas une absence de réponse de sa part, d'un membre du Cabinet ou de la direction concernée.


Alors que cela aurait été si simple d’expliquer:




  1. pourquoi le centre de PMI ne pouvait pas être ré-ouvert,

  2. que dans le cadre du transfert on s’était assuré que les usagers de ce centre avaient été bien pris en charge dans le 5ème, 13ème et 6ème arrondissements,

  3. qu’un centre de PMI allait être ouvert à proximité dans le 13ème

  4. que des projets avaient été étudiés puis abandonnés vu la taille des locaux et leur localisation en sous-sol ,

  5. pourquoi l’ouverture d’un siège dentaire, la création de vacations en Gynécologie et en Ophtalmologie demander par le dispensaire était possible ou impossible,

Enfin, bref communiquer en tenant compte du fait que la communication avec un arrondissement de gauche et avec un arrondissement de droite ne peut être identique !!!


Etienne Dolet