Ce mercredi soir , Axel Kahn et sa suppléante Marine Rosset proposaient aux électeurs de la 2ème circonscription de parler enseignement.
Avec pédagogie, ils ont expliqué l’impact négatif de la politique de formation ou du moins de l’absence de formation des professeurs instaurée par l’UMP de F. Fillon et la disparition des équipes de Rased dans les écoles primaires.
· Il a expliqué longuement que la pédagogie n’était pas innée et que la peur de se trouver en face des élèves a détourné de nombreux étudiants méritants de ces professions. Face aux manques d’effectif l’UMP a naturellement puisé sur le vivier de ceux qui ont échoué en en profitant pour les payer beaucoup moins chers.
· Avec deux professeurs affectés à l’équipe RASED du 5ème , 6ème ont peut dire que ce service public d’aide à ceux qui décrochent n’existe plus.
Si les critères des classements internationaux peuvent être remis en cause, dans le temps la dégradation des résultats de la France est signifiante. Notre enseignement est tout à fait adapté aux meilleurs mais ne sait pas redonner confiance et savoir à ceux qui ont des difficultés. Les jeux semblent être faits dés la fin de l’école primaire, le collège et le lycée ne faisant que prolonger les constats faits en CM2.
L’urgence est donc à donner des moyens aux écoles maternelles et primaires pour que les inégalités sociales ne soient pas synonymes d’échec, pour que les jeunes avant de savoir sachent avoir confiance en leur capacité et apprent à être.
Axel Kahn dit qu’au-delà des effectifs à reconstituer, il convient de se poser des questions de fond sur notre enseignement.
· Comment donner aux petits l’envie d’aller à l’école, leur faire prendre conscience de leur capacité, comment aider leurs parents à assurer le rôle pédagogique du foyer ? Il veut par exemple qu’un dialogue soit établi entre parents d’élèves, professeurs, éducation nationale sur l’opportunité de la notation dans le 1er cycle
· Comment créer une continuité d’enseignement, de projet éducatif entre le lycée et l’université, comment éviter que tout soit joué à 18 ans ? Il évoque la possibilité de reporter la sélection après un tronc commun université-grandes écoles construit par grandes matières qui prolongerait l’enseignement au lycée.
Il est conscient que de tels projets génèreront de fortes résistances mais pour lui l’enseignement est le plus grand investissement que nous devons faire et sans remise en cause concertée il sera difficile de changer la tendance.
Etienne Dolet