vendredi 11 septembre 2015

Tribune - Madame Florence Berthout, la transition écologique se construit par des mesures de gauche !



Ce billet de la section du Parti Socialiste du Ve arrondissement est adressée à Florence Berthout.


ENVIRONNEMENT - Cela semble être devenu une manie dans votre camp : s'approprier le patrimoine intellectuel et politique des autres. Après avoir mené une OPA hostile sur la République, voilà que vous tentez de récupérer l'écologie. Mais comment les partisans du laisser-faire pourraient-ils être des écologistes sincères quand la préservation de notre planète exige au contraire : coopération, régulation et normes?

Vous essayez de nous faire passer des vessies pour des lanternes, mais la réalité est que vous appartenez à une majorité qui a longtemps nié la réalité du changement climatique. Enfin... nous, militants socialistes, nous réjouissons que vous admettiez désormais l'urgence d'agir. 

Mais qu'avez-vous voté en ce sens à Paris et que comptez-vous mettre en place dans le Ve pour l'environnement? Rien de bien concret manifestement alors que mairie de Paris et gouvernement agissent en profondeur dans ce domaine.

Au niveau national, parce que vous conviendrez que la loi à l'échelle d'un pays peut inciter un changement, nous avons porté la loi sur la transition énergétique et nous préparons la COP 21, rendez-vous international mais aussi national qui devra aboutir à un accord ambitieux et réaliste sur le climat. 

Au niveau de nos territoires, la Région et la Ville de Paris construisent depuis deux mandatures la transition écologique. Le réseau de transport du Grand Paris, dont la conception a été finalisée en 2013, représentera un grand progrès pour les habitants de la Région Île-de-France, en particulier pour les moins favorisés : une offre de transport de haute qualité pour des millions de Franciliens qui permettra de réduire les transports par voitures individuels forcément plus chers. 

Votre groupe politique s'est systématiquement opposé à la politique de Bertrand Delanoë et de Anne Hidalgo de réduction de la circulation automobile et de promotion des transports collectifs et du vélo. Quand par opportunisme politique, vous avez avec Nathalie Kosciusko-Morizet voulu donner une "caution verte", vous avez versé dans la caricature en promettant l'interdiction de la voiture dans tous les arrondissements centraux...

Nous n'oublions pas la phrase de Nicolas Sarkozy au Salon de l'Agriculture de 2011: "Je voudrais dire un mot de toutes ces questions d'environnement, parce que là aussi ça commence à bien faire"; ni les vociférations inutiles et mal venues de la droite parisienne UMP (désormais Les Républicains) contre le projet de piétonnisation de la rive gauche mis en place en 2013. 

Il y a une écologie de droite, avec des renoncements, des retours en arrière, un manque de conviction, une écoute soumise aux lobbies, un manque d'intérêt pour le sort des moins favorisés. 
Et il y a une écologie de gauche, enracinée dans des convictions profondes et anciennes, au service du plus grand nombre et, en particulier des moins riches.



Secrétaire de section du Parti Socialiste du 5e arrondissement

Adhérent au Parti Socialiste depuis 2002