Pour le bien des enfants, l'Hôtel de Ville s'est imposé des contraintes majeurs et a pris des engagements devant les syndicats de professeurs, devant les syndicats des intervenants de la Ville durant le temps périscolaire et surtout devant les associations de parents d'élèves qui représentent ses électeurs parents d'enfants en maternelle et élémentaire.
Il a demandé aux représentants de B. Delanoe dans les écoles maternelles et primaires de montée au créneau; ce qu'ils ont fait courageusement même s'ils avaient devant eux que des opposants.
C'est maintenant que le projet est lancé que la communication, la transparence, la capacité à faire adhérer va devenir majeure.
Les parents d'élèves sont maintenant en droit de demander ce qu'ils n'ont pas réussi à avoir auparavant :
- des contenus
- des méthodes d'animation renouvelées
- un plan de recrutement et de formation précis
- un niveau de personnalisation par école qui ne remette pas pour autant l'unité et l'équilibre financier du projet
- des propositions d'aménagement de la pause-méridienne dont le projet a mis en évidence ses fragilités
Les engagements de B. Delanoe en matière de déprécarisation du personnel intervenant dans le temps périscolaire doivent prendre forme.
Sans tout cela, il est vain d'imaginer que les bonnes dispositions se transformeront en succès. Septembre c'est désormais dans au mieux 5 mois et plus raisonnablement nous devons considérer qu'il ne nous reste que 3 mois.
PARIS, 25 mars 2013 (AFP) - Le Conseil de Paris a approuvé
lundi l'application dès la rentrée 2013 de la réforme des rythmes scolaires, un
vote qui met fin à plusieurs mois de discussions et de contestations, qui n'ont
pas eu raison de la détermination du maire de Paris Bertrand Delanoë.
Le voeu de l'exécutif, proposant le retour de la semaine de
quatre jours et demi à Paris dès la rentrée prochaine, et non en 2014 comme
l'autorise à titre dérogatoire le décret instituant la réforme, a été approuvé
par 94 conseillers de Paris (69 voix contre, pas d'abstention).
Le maire de Paris avait obtenu lundi dernier le soutien du
groupe EELV à son calendrier, ce qui ne laissait plus guère planer de suspense
sur l'issue du vote. L'UMP, l'UDI et le Front de gauche ont comme prévu voté
contre l'application de la réforme dès 2013. Deux élus du groupe communiste,
Jean Vuillermoz et Pierre Mansat, adjoints au maire de Paris, ont approuvé le
vœu.
"Concentrer les cours sur quatre jours est une faute
contre la santé des enfants (...) Je crois qu'il y a de la part de la société
parisienne une envie de ce progrès qui est un progrès pour tous", a
déclaré à la presse Bertrand Delanoë après l'adoption du vœu.
Devant les conseillers de Paris, il a souligné que la
concertation reprendrait "dès le mois d'avril" avec tous les acteurs
de la réforme pour permettre sa "réussite".
"Bertrand Delanoë a raté son rendez-vous démocratique
sur la réforme des rythmes scolaires. Il devait apporter des réponses, nous
restons sur nos questions. Il manque toujours 20 millions pour financer la
réforme", a réagi au nom de son groupe le conseiller de Paris UMP
Jean-Baptiste Menguy.
Le maire de Paris avait annoncé en janvier son souhait de
voir s'appliquer la réforme dès 2013, suscitant une fronde sans précédent des
enseignants du primaire de la capitale, qui se sont massivement mis en grève à
plusieurs reprises.
Lundi, les enseignants se sont à nouveau mis en grève, avec
un taux de participation de 34,5% selon le rectorat (55% selon le SNUIpp-FSU,
premier syndicat du primaire).
Plusieurs centaines de personnes, enseignants grévistes et
parents d'élèves, se sont rassemblés sur le parvis de l'Hôtel de Ville, pendant
la réunion du Conseil de Paris.
"C'est un bricolage politicien pour venir en aide à M.
Peillon qui est en difficulté, alors que la plupart d'autres grandes mairies
ont choisi la voie de la sagesse en adoptant le report pour 2014", a
estimé Jérôme Lambert, responsable départemental du SNUipp-FSU, dénonçant
"un simulacre de concertation".
La quasi-totalité des grandes métropoles françaises, à
l'exception de Nantes, ont décidé d'attendre 2014 pour appliquer la réforme.
Au cours du débat qui a précédé le vote, des élus parisiens
avaient à nouveau fait part de leurs inquiétudes et de leurs critiques.
"Cette décision ce n'est pas une décision d'intérêt
général, c'est un message personnel adressé au chef du gouvernement et au
président de la République: +Voyez comme je suis zélé, voyez comme j'aurais ma
place dans ce gouvernement après mon départ l'année prochaine!+", a lancé
le conseiller de Paris UMP Pierre-Yves Bournazel, candidat à l'investiture de
son parti pour les municipales de 2014. M. Delanoë, élu maire en 2001 et qui
aura 63 ans en mai, n'est pas candidat à un 3e mandat.
Le président du groupe PCF-PG a de son côté dénoncé une
"faute contre l'école", une "faute démocratique" et une
"faute politique", Bertrand Delanoë ayant à ses yeux fait le choix
d'"infliger une fin de non-recevoir aux enseignants, à ces hommes et à ces
femmes qui attendaient beaucoup de la gauche après dix ans de droite, dix ans
de casse de l'Education nationale".
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