samedi 27 octobre 2012

25 novembre 2012: CICA consacré à la rentrée scolaire à la Mairie du 5ème


Quel est l’objectif d’un CICA ?

Le Comité d'Initiative et de Consultation d'Arrondissement est un des organes de consultation des Mairies d'arrondissement. Il réunit périodiquement les associations et les élus locaux sur un thème fixé à l'avance. Les séances sont publiques et ouvertes à tous.

Les CICA sont le moyen donné aux associations de s'exprimer sur les sujets de préoccupation ou sur les thèmes touchant à la vie locale. Ils instaurent également un espace d'échange avec les élus et les intervenants extérieurs qui apportent un éclairage supplémentaire au débat.

Le CICA de ce jeudi était consacré à la rentrée scolaire

Qu’avons-nous eu : un Conseil d’école à la puissance N avec en moins un ordre du jour permettant de fédérer les questions individuelles dans des thématiques collectives et de parler de tous les sujets dans la continuité.

Comme dans le cadre des conseils de quartier, Jean Tiberi est arcbouté sur la méthode de « la parole pour tous » qui fait que des moments de démocratie deviennent le bureau des pleurs ou une permanence politique, qui fait que nous pouvons parler indéfiniment d’un même problème  sans y apporter la moindre solution..

Alors que M. Baetche avait loué de manière dithyrambique l’action de la Caisse des écoles sur la diététique, sur le « Bio », sur la santé des enfants, les parents ne veulent parler que des menus car les enfants n’auraient pas asse à manger ou mangeraient peu.

Vu le contexte économique, vu les problèmes à traiter dans les autres arrondissements, il  peut paraitre incongru de se fixer sur les brocolis, le flan aux courgettes, les entrées à la vinaigrette,…..

Tellement fière de leurs cantines (et pour une bonne part à juste titre)  qu’elle veut  en faire un des thèmes de la prochaine campagne municipale, la droite locale s’enferme dans un jansénisme BIO qui les empêche d’entendre la parole des parents. Ceux-ci ne sont pas fous ;ils n’ont pas besoin du Directeur de la Caisse des écoles pour savoir que leurs enfants préfèrent les frites aux légumes verts. Ils sont reconnaissants des efforts municipaux cars ils savent que l’obésité menace et qu’ils n’ont pas toujours la force de se battre avec leur progéniture. Mais ils ont besoin d’être écouté.

Les causes du mal-manger, du gâchis sont multiples :
  • Des locaux inadaptés au nombre toujours plus important des enfants qui restent à la cantine (80%),
  • Des effectifs de cantine  juste à niveau qui ne peuvent plus jouer un rôle de régulateur quand il y a  des absences,
  • Des encadrants jeunes, plus ou moins formés, plus ou moins motivés qui font cela plus  pour financer leurs études que pour s’occuper de jeunes,
  • Des goûts qui évoluent très fortement entre la maternelle et l’élémentaire.
Tout cela fait que d’une école à l’autre le % de la nourriture gâchée  peut passer de 10 à 40%.

Résoudre ce problème récurrent nécessite  de parler réactivité, communication entre les directeurs et les entités employeuses, formation, récurrence des équipes, réorganisation des locaux, réfléchir sur le mode de cuisson….. Tous ces sujets ont été éludés. La Caisse des écoles du 5ème est la meilleur du monde (sic M. Baetche). "point à la ligne"

Quand il a été évoqué l’idée d’associer les parents à la commission des menus, la violence de la réaction de Jean Tiberi étonna tout le monde. Les parents seraient incapables de participer à de telles réunions sans faire abstraction des gouts de leurs enfants. Quelle image a-t-il de ceux qui l’ont élu !!! Ou veut-il se ménager un moment de tête à tête récurrent avec les directeurs d’école ???

La question des menus traités nous passons au Gouter. Il serait insuffisant et ne correspondrait pas à ce qui est annoncé. Le pain au chocolat serait coupé en deux !!

Si en séance, on recherche infructueusement le pourquoi, celui-ci est évoqué lors de chaque  conseil d’école :  les  parents qui « oublient » d’inscrire leurs enfants au Gouter du soir ce qui oblige les encadrants à partager ce qui est livré entre tous. Faut-il retenir le côté positif de cette école de la « solidarité » ou le côté négatif de l’incivilité récurrente de certains parents.

Seule l’information peut aider à résoudre cette situation. Cette question d’incivilité se retrouve aussi dans les retards récurrents des parents pour retirer leurs enfants en fin de journée.

La question de la Piscine Jean Taris est alors évoquée. Cette paralysie est naturellement préjudiciable pour les enfants mais il est toujours étonnant de de voir la capacité de jean Tiberi d’utiliser un vrai sujet à des fins politiques  car il touche maintenant les scolaires.
Quand les habitants ne pouvaient accéder à la Piscine le Weekend, ce sujet n’a jamais été évoqué en conseil de quartier, en conseil d’arrondissement.
La question était naturellement télécommandée car Dominique avait sous la main le texte du vœu voté par la droite et par la gauche sur ce sujet. En plus depuis le dernier conseil, on savait déjà que l’accord entre la Mairie de paris,   maitre-nageurs et professeurs de sport de la Ville était en vue. Le vœu du Conseil n’a en fait rien changé ; la Mairie de Paris n’est pas inconsciente et faisait tout son possible pour sortir du conflit mais pas à n’importe quel prix. La même attitude qu’aurait eu en son temps Jean Tiberi comme Maire de Paris. Espérons malgré tout que le blocage de l’accès par les agents d’accueil ne reprenne pas.

 Nous avons malgré tout appris de petites choses :
  • La  DASCO dispose d’un volant de 10% pour combler les absences d’ASEM
  • La  sécurité de la Rue Buffon va s’améliorer grâce à la concertation directe qui a eu lieu le jour-même (bizarre) entre les directeurs et les ingénieurs de la Ville
La solidarité au niveau parisien n’a pu être évoquée car dès que la directrice de cabinet de Colombe Brossel évoque la nécessité de redéployer certains effectifs, certaines prestations vers les arrondissements les plus fragiles, la machine politicienne s’emballe. Oubliant leurs récriminations sur l’augmentation des impôts locaux, Jean et Dominique Tiberi refusent que l’aide supplémentaire donnée à certains se fassent par transfert de son cher 5ème et demande indirectement que de cette solidarité soit financées par de nouveaux impôts. Ce qui est acquis au 5ème doit rester au 5ème. Comment un ancien Maire de Paris peut-il dire cela ?

Nous avons eu droit à l’habituelle intervention du représentant de la PEP dans l’arrondissement qui dans l’espoir d’être un jour conseiller d’arrondissement ou conseiller de paris rabâche à chaque réunion les mêmes récriminations : cette fois-ci la Salle lui demanda d’écourter le discours.

Avec tout cela, de nombreux sujets traités à chaque Conseil d’école n’ont pas pu être évoqués : FacilFamille (fonctionnalités, connaissance et durée des périodes d’inscription, mise à jour des fichiers, délai d’encaissement des factures), les travaux, les besoins informatiques, l’enseignement de l’anglais, des matières artistiques, les centres de loisirs, les classes vertes, les fournitures scolaires, les actes d’incivilité, le Vivre ensemble,……

 Cela sera peut-être pour une autre fois.

A l’arrivée un grand moment de frustration pour les parents d’élèves qui n’ont obtenu aucune réponse au fond, pour les directeurs qui font acte de présence au fond de la salle et qui ne veulent pas se "mouiller",  pour les techniciens qui voulant ménager l’Hôtel de Ville qui paye et la Mairie d’arrondissement qui est leur client au jour le jour.

Une chose est sûre, une telle réunion ne va pas améliorer l’appétence des citoyens pour la « Politique ».

Etienne Dolet.