Vous connaissez tous la pharmacie Lhopitallier de la Rue Soufflot. Elle était une des plus vieilles si ce n'est la plus vieille de Paris. Si son décor était remarquable, elle était également connue par le dévouement de cette lignée de pharmaciens dont certains également médecins oscultaient les malades, leur donnaient les médicaments en "oubliant" parfois de les faire payer.
Que les amoureux de ce décor unique se rassurent, ils ont été confiés au Musée Carnavalet dont la mission est de mettre en valeur le patrimoine historique de Paris.
Maintenant cette disparition et surtout son remplacement par un magasin de vêtements pose à nouveau la question du "Vivre ensemble" au cœur de la capitale et de la difficulté pour certains commerces de rester dans l'hypercentre vu les loyers demandés par les propriétaires. Rue Mouffetard une pharmacie est devenue dernièrement un "Nicolas"; l'ironie de ce remplacement est grande.
Naturellement les propriétaires, heureux de faire une bonne affaire, avancent que ce n'est pas un cas isolé qui remet en cause le mode de vie du quartier. mais une somme de cas isolés deviennent peu à peu un cas général et à un moment donné nous allons devenir un Musée où les personnes les plus fragiles ne pourront plus rester faute de commerces de proximité..
On est parfois étonné par la propension à la démultiplication des
magasins à forte marge; les banquiers ne semblent croire que dans les
vêtements et le chocolat.......
Que faut-il faire? Nous ne savons pas.
L'Hôtel de Ville s'est engagé dans la protection des commerces culturels qui faisaient la spécificité de notre arrondissement et notamment de la Rue Soufflot. Cette politique nécessaire n'est pas généralisable à tous les commerces évidemment.
Étienne Dolet