Conseil d'arrondissement du 8 Mars 2012; d’entrée de jeu le ton est donné, la soirée s’annonce chaude.
Jean Tiberi donne la parole à M. le Conseiller Baetche qui nous fait du Baetche des mauvais grands jours. Le thème de l’intervention l’inauguration du Palais de la Mutualité qui s’est déroulée cette semaine.
Visiblement GL Events a vu les choses en grand. Un ministre, Xavier Bertrand qui s’extirpe de la Campagne pour faire et écouter des discours. Le président de la Mutualité française, propriétaire des locaux et donc très intéressé par la rentabilité de ce lieu. Des patrons du CAC 40, car nous devons oublier ce qui a été l’histoire républicaine de ce lieu dorénavant destiné à abriter uniquement colloques internationaux, défilés de mode, salons de prestige …….
L’attaque de la droite municipale est simple ; la Mairie de Paris s’était engagée à ce que le Palais de la Mutualité n’ouvre pas si le centre médical n’était pas lui aussi ouvert et celui-ci risque d’ouvrir désormais en 2013 si il ouvre. Il faut rappeler que juridiquement le permis de construire des travaux du Palais de la Mutualité contenait une clause à ce sujet.
La droite locale s’offusque que dehors n’était présent aux côtés des salariés licenciés que l’extrême gauche et que tous les autres partis mangeaient les petits fours (en oubliant naturellement de dire que Jean Tiberi était à l’intérieur). Naturellement le MRC et EELV (à travers la voix de Pierre Dubreuil conseiller municipal, EELV n’ayant pas d’élus) se sont empressés de dire à M. Baetche qu’il n’avaient pas du les reconnaître car ils étaient dehors à manifester.
Prise de paroles de Jean Tiberi pour s’interroger de la cohérence de la présence dans la salle de JP Chevènement et de la participation de P. Dubreuil à la manifestation. Prise de parole de Dominique Tiberi pour dire que lui n’était pas venu ; quel courage !!!! et son père mangeait les petits fours.
Et la majorité municipale dans tout cela : par la voix de Christian Sautter Adjoint chargé de l'emploi, du développement économique et de l'attractivité internationale elle a rappelé l’importance d’ouvrir ce centre de santé au cœur de Paris.
On peut imaginer que l’absence de B. Delanoë signifiait la manifestation « diplomatique » d’un fort regret face aux promesses non tenues. Mais visiblement le bras de fer juridique avec GL Event’s ne faisait pas partie de ses possibles. A chacun son appréciation. Au moins espérons qu’il sera un adepte du harcèlement politique et citoyen au détriment de la Mutualité française et plus particulièrement de la Matmut qui va gérer le centre. Il est de sa responsabilité de la Majorité de l’Hôtel de Ville de définir en ces temps de crise une vraie politique sur les centres de Santé de proximité qui sont des bouées pour les fragiles. Et ceci que son adjoint à la Santé veuille ou veille pas se mouiller.
Au demeurant l’attitude de Jean Tiberi est inadmissible. Il n’a rien fait quand la mutualité parisienne partait à la dérive et il était en rapport direct avec elle ; il pouvait aller voir GL Events où il y a de vieux amis ; il sait très bien que nous sommes sur une affaire privé –privé et que la marge de manœuvre de la Mairie de Paris n’est pas si importante que cela.
Que c’est simple de se présenter en victime et de n’avoir que seule initiative « faisons des conseils d’arrondissement ». Pourquoi Jean Tiberi a-t-il préfère être à l’intérieur plutôt qu’à l’extérieur. Cela aurait eu de la « gueule » un ancien Maire de Paris, adhérent de l' UMP à la tête d’une "manif". En fait le centre de santé de la Mutualité n'est qu'un simple argument de campagne et pas plus. La suite du conseil va encore l'illustrer.
Etienne Dolet