Extrait du voeu présenté par Lyne Cohen-Solal et Jean-Louis Missika
"Né le 24 octobre 1932 à Paris, fils d'un médecin et d'une infirmière, Pierre-Gilles de Gennes passe son enfance dans les Alpes de Haute Provence avant de revenir à Paris au lendemain de la libération. Brillant élève au lycée Saint Louis, il s’oriente vers les ciences , prépare les concours d'entrée aux grandes écoles et est reçu premier au concours d’entrée de l’ENS Ulm en 1951.
Agrégé de physique en 1955, il intègre le CEA comme ingénieur de recherche. Docteur ès science de l’université de Paris en 1957, il obtient un détachement du CEA et va poursuivre ses recherches dans le groupe de Charles Kittel à l’université de Berkeley en Californie, entre 1959 et 1961.
De 1961 à 1971, Pierre-Gilles de Gennes est maître de conférences de physique des solides, puis professeur titulaire à la faculté des sciences d'Orsay de l'université de Paris (actuelle université Paris-Sud 11). Durant cette période, il enseigne également la mécanique quantique à l'École Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles de la Ville de Paris, de 1965 à 1968. Il est lauréat du prix Holweck en 1968.
En 1971, il est nommé professeur titulaire de la chaire de physique de la matière condensée au Collège de France. En 1976, il succède à Georges Champetier comme directeur de l’ESPCI, fonction qu’il occupera jusqu’en 2002. L'importance de ces travaux lui vaudra d'être nommé membre de l’Académie des sciences en 1979 et d'être reconnu comme l'un des pionniers de ce que lui-même désigne souvent comme la physico-chimie de la matière molle. En 1980, il reçoit la médaille d’or du CNRS.
En 1991, il reçoit le Nobel de physique pour avoir découvert que des méthodes développées pour étudier des phénomènes d'ordre dans les systèmes simples peuvent être généralisées à des formes plus complexes de matière, en particulier aux cristaux liquides et polymères. Pour justifier cette distinction, l'Académie Nobel parle «d'Isaac Newton de notre temps».
Après avoir reçu le Prix Nobel, il réfléchit au rôle social du scientifique, à la façon d'enseigner les sciences et entame une tournée d'un an et demi dans cent cinquante établissements où il rencontre des milliers d'élèves. En 2002, il rejoint l’Institut Curie où il transpose pour la biologie les concepts qu'il a développé en physico-chimie.
Ce scientifique de réputation mondiale, enseignant charismatique aux intuitions géniales décède le 18 mai 2007 à Orsay."
Agrégé de physique en 1955, il intègre le CEA comme ingénieur de recherche. Docteur ès science de l’université de Paris en 1957, il obtient un détachement du CEA et va poursuivre ses recherches dans le groupe de Charles Kittel à l’université de Berkeley en Californie, entre 1959 et 1961.
De 1961 à 1971, Pierre-Gilles de Gennes est maître de conférences de physique des solides, puis professeur titulaire à la faculté des sciences d'Orsay de l'université de Paris (actuelle université Paris-Sud 11). Durant cette période, il enseigne également la mécanique quantique à l'École Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles de la Ville de Paris, de 1965 à 1968. Il est lauréat du prix Holweck en 1968.
En 1971, il est nommé professeur titulaire de la chaire de physique de la matière condensée au Collège de France. En 1976, il succède à Georges Champetier comme directeur de l’ESPCI, fonction qu’il occupera jusqu’en 2002. L'importance de ces travaux lui vaudra d'être nommé membre de l’Académie des sciences en 1979 et d'être reconnu comme l'un des pionniers de ce que lui-même désigne souvent comme la physico-chimie de la matière molle. En 1980, il reçoit la médaille d’or du CNRS.
En 1991, il reçoit le Nobel de physique pour avoir découvert que des méthodes développées pour étudier des phénomènes d'ordre dans les systèmes simples peuvent être généralisées à des formes plus complexes de matière, en particulier aux cristaux liquides et polymères. Pour justifier cette distinction, l'Académie Nobel parle «d'Isaac Newton de notre temps».
Après avoir reçu le Prix Nobel, il réfléchit au rôle social du scientifique, à la façon d'enseigner les sciences et entame une tournée d'un an et demi dans cent cinquante établissements où il rencontre des milliers d'élèves. En 2002, il rejoint l’Institut Curie où il transpose pour la biologie les concepts qu'il a développé en physico-chimie.
Ce scientifique de réputation mondiale, enseignant charismatique aux intuitions géniales décède le 18 mai 2007 à Orsay."