mardi 13 mars 2012

12 Mars 2012: Conseil de Quartier Jardin des plantes dans le 5ème: le centre de santé de l'Epée de bois au centre du combat politique

Quelle est la situation du centre de l’Epée de Bois depuis notre dernier article. LA question était de savoir si les appartements du 1er étage et les locaux en sous-sol de la PMI lui seraient attribués pour augmenter ses prestations:
- les appartements du 1er étage ont été réattribués ; une piste d’extension de moins.
- pour le sous-sol une rumeur circule selon laquelle il serait réaménagé pour accueillir des services informatiques et de support pour le personnel de la CAF.

L’adjointe du 5ème en charge de l’action sociale fait un appel vibrant en faveur des plus fragiles (jeunes ou âgés) qui se soignent de moins en moins faute de moyens. Elle explique la spécificité de l’arrondissement avec son exception étudiante et son positionnement au centre de la capitale. Elle appelle d’autant plus à la conservation et au développement du centre de l’Epée de Bois que le centre médical Saint Victor (Mutualité) ayant de plus en plus de chances d’ouvrir en 2013, et s’il ouvre on n’a aucune certitude sur le périmètre des prestations.

Jean Tiberi intervient pour rappeler que pour la Nième fois la Mairie de Paris n’a pas voulu être présente tant à travers ses élus que ses fonctionnaires. L’adjoint au Maire et ses fonctionnaires « auraient reçu instruction » de ne pas venir d’après lui, comme si on pouvait imposer quoi que ce soit à JM Le Guen.

Il refuse de se rappeler l’accueil « chaleureux » qu’il a organisé aux adjoints ou des fonctionnaires courageux venus en conseils de quartier et qui fait qu’à l’Hôtel de Ville le 5ème est devenu l’arrondissement de tous les dangers. Naturellement, prenant sa casquette d’ancien Maire de Paris il dit vouloir personnellement la concertation et le calme en oubliant qu’à chaque fois sa « claque » est toujours chauffée à blanc pour mettre l’ambiance.

Il se délecte en lisant la lettre du Directeur de Cabinet de Bertrand Delanoë qui, il faut le dire, est d’un technocratisme des plus étudiés et qui ne renseigne en rien l’assistance sur la stratégie de la Ville sur la question des centres de santé de proximité et sur le devenir du centre de l’Epee de bois se limitant à dire

Moment d’émotion au Conseil de quartier quand le personnel du centre de santé de l’Epée de bois « crie »:
- son incompréhension face au refus de la Ville de développer les capacités d’accueil de leur centre. Incompréhension face au besoin qu’ils constatent au jour le jour,
- son incompréhension face à l’argumentation de l’absence des conditions requises pour accueillir des personnes à mobilité réduite alors qu’aujourd’hui ils en accueillent,


- son incompréhension sur l’argument de rentabilité alors qu’ils sont prêts à étudier un élargissement des plages d’ouverture.
- son incompréhension face à l’absence d’informations claires sur leur devenir,
- son fatalisme quand il évoque l’hypothèse d’une disparition de tous les centres de proximité au profit de deux grands centres Edison dans le 13ème (qui lui aussi à des problèmes de mise en conformité) et Marcadet dans le 18ème.

Ce fut également un moment de déstabilisation des représentants de la majorité parisienne qui se trouvent écartelés entre le souci de défendre le centre et la cohérence politique de la majorité parisienne. En réaction à la liberté de parole d’un représentant d’EELV qui dit que ses représentants au Conseil de Paris ont voté contre la majorité sur ce type de sujets, le représentant du MRC choisie de s’insurger avec virulence contre l’absence de l’Hôtel de Ville à la réunion et contre cette « politique » d’abandon. Les échéances municipales se profilent à l’horizon. Ayant peur de perdre le leadership de la « révolte », Jean Tiberi est obligé d’intervenir pour dire que c’est lui qui présente le voeu.

Pour finir, merci à la famille Tiberi pour ces incohérences qui font sourire : à 5mn d’intervalles Jean Tiberi ose nous dire qu’il faut se révolter (quasiment s’insurger) et simultanément qu’il a de bons rapports avec JM Le Guen qui refuse de venir dans sa Mairie. Il ne manifeste aucun remord à avoir été lors de l’inauguration de la Mutualité non pas dehors, avec ceux qui subissent, mais dans la Salle avec les gens qui décident.

Nous sourions encore quand on entend le fils louer l’action du père tout azimut (Etat, Hôtel de Ville, Mutualité, GL Event’s) et immédiatement après le père avouer que cela ne sert à rien et qu’il ne sait plus quoi faire. Quel aveu d’impuissance !! Que représente la famille Tiberi aujourd’hui. Beaucoup moins que hier mais pour le moment c’est sûr que durant les Législatives elle essaiera de faire croire qu’elle est la tête de la défense des plus défavorisés.

En questions diverses nous avons eu droit:
- à la question de la réinstauration de la Ludothèque avec le nouvel argument ; « c’était dans le programme de Bertrand Delanoë ». ce qui est vrai.
- à la vétusté des appartements de Paris Habitat Rue Geoffroy Saint Hilaire qui n’auraient pas été rénovés depuis de nombreuses années ; mais que fait Monsieur l’Administrateur de paris Habitat,
- à l’entretien des Fontaines
- à la a nécessité de demander au service de voirie de remettre à niveau le stationnement de la Rue Nicolas Houel, service de voirie qui pour Jean Tiberi ne serait pas là suite à des pressions
- à un appel à la sauvegarde du Sequoia gênant de l’Ilot Poliveau.

Ce dernier sujet, permis à un admirateur zélé de dire que Censier a été conservé grâce uniquement à Jean Tiberi !! Celui-ci évoque la nécessité de rouvrir l’hypothèse d’une réaffectation provisoire d’une partie de Paris 3 à Jussieu pour éviter des travaux provisoires qui deviendraient définitifs dans l’Ilot.

Etienne Dolet