Mohammed Arkoun, né en 1928 à Taourirt-Mimoun dans la commune actuelle de Beni Yenni, en Kabylie (Algérie), décédé le 14 septembre 2010 à Paris, est un intellectuel qui s'inscrit dans la tradition des « lumières » français, historien de l'islam et philosophe.
Il est internationalement reconnu, comme l'illustre par exemple les Gifford Lectures qu'il donna en 2001, intitulée « Inauguration d'une critique de la raison islamique »[3]. Il fut, entre autres, professeur émérite d’histoire de la pensée islamique à la Sorbonne (Paris III), et enseigna l’« islamologie appliquée », discipline qu'il a développée, dans diverses universités européennes et américaines, en référence à l'anthropologie appliquée de Roger Bastide. Parmi ses sujets de prédilection, l’impensé dans l’islam classique et contemporain.
Mohammed Arkoun, humaniste, laïque, était un militant actif du dialogue entre les religions, les peuples et les hommes. Spécialiste de l'islam, il plaidait pour un islam repensé dans le monde contemporain. Il y a consacré de très nombreux ouvrages dont La Pensée arabe (Paris, 1975), Lectures du Coran (Paris, 1982), Penser l'islam aujourd'hui (Alger, 1993), ou encore The Unthought in Conteporary Islamic Thought (Londres, 2002).
Des citations qui sonnent bien aux oreilles d'Etienne Dolet
- « LES MURS LES PLUS DIFFICILES à ABATTRE SONT CEUX DE L’ESPRIT » 25 Déc 2012
- « L’INTELLECTUEL QUI COMPROMET SON INDéPENDANCE PERD LA POSSIBILITé DE CONTRIBUER, SELON SES MOYENS PROPRES, à LA CRéATION D’UNE DETTE DE SENS PAR SES éCRITS ET SON ENSEIGNEMENT » . 25 Déc 2012
- « LA CIVILISATION DE L’ISLAM VISE L’ÉMANCIPATION DE L'ÂME ET SA LIBÉRATION DES ENTRAVES DES PASSIONS ET DES APPÉTITS DE SORTE QU’ELLE AIT DIEU POUR BUT, QU’ELLE SOIT EMPRUNTE D'HUMANITÉ, QU’ELLE TRAVAILLE POUR DIEU ET FASSE LE BIEN POUR TOUT LE MONDE ». 30 Oct 2012
La vidéo de l'inauguration