En premier
lieu, l’année
2012 a été marquée au plan électoral par la victoire des idées de Gauche aux
présidentielles (56,2%) et aux législatives (54,8%).
Malgré ce vote
à Gauche, le découpage du Ministre Marleix a permis à son 1er
ministre d’être élu : la réunion du 7ème, du 6ème et
du 5ème en une seule circonscription a permis à la Droite de créer
une forteresse inexpugnable en plein
centre de Paris. François Fillon n’a pas manqué de saisir l’occasion pour
sauter en parachute sur la Capitale. Tellement sûr de lui et de son destin
national, il oublia de faire campagne dans le 5ème et fut surpris de devoir accepter un second
tour.
- Une 1ère lecture de ces chiffres amènerait à conclure que le 5ème est désormais prenable.
-
Une seconde lecture nous oblige à être prudents
dans la mesure où le niveau de la participation et le faible nombre de
procurations laissent à penser que le « Clan Tiberi » n’a pas
mobilisé ses troupes et ses réseaux pour des batailles qui ne le concernaient
pas directement : ils ont assuré le service minimum. Les élections
municipales de 2014 ne bénéficieront pas d’un tel laisser faire (nous y
reviendrons plus tard).
Au plan
local, plusieurs grands sujets restent en suspens dans notre arrondissement :
- Le centre médical de la Mutualité n’est toujours pas ouvert. B. Delanoë s’est à nouveau engagé à faire un procès si cela n’était pas le cas en 2013 en s’appuyant sur les liens tissés entre le permis de construire octroyé à la Partie Congrès et celui octroyé à la partie médicale. En tout état de cause, la réduction de la superficie entrainera réduction des prestations et rappelons que ce centre est un des rares lieux où des consultations de spécialistes, les IRM sont proposées aux tarifs conventionnés ce qui est unique en plein centre de Paris.
- Le centre de santé de l’Epée de Bois semble être en sursis. En 2011 la PMI était fermée, lors d’un conseil de quartier le directeur adjoint à la Santé de la Ville de Paris n’a pu s’engager sur un maintien du centre que pour la présente mandature. Nous n’avons eu aucune information précise sur la politique en matière de centre de santé (présence dans les arrondissements, centralisation dans deux grands pôle). En juillet 2012 saisie à l’occasion des travaux effectués sur la crèche mitoyenne l’ARS demande que des travaux soient réalisés en urgence : espérons qu’ils seront faits.
- Si le désamiantage de Jussieu rentre dans sa phase finale (il resterait 2 ou 3 ans, le projet aurait couté 1. 850 millions d’euros[) le désamiantage du pôle de censier va s’ouvrir; le projet d’accueil dans le quartier Poliveau semble définitivement abandonné et l’UPMC ne semble pas plus vouloir accueillir les littéraires de Sorbonne Nouvelle. Finalement la somme des intérêts personnels ne fera jamais l’intérêt général ; espérons que la solution trouvée ne sera pas la plus onéreuse et que les étudiants de lettre reviendront dans le 5ème à terme.
-
Une année marquée par la quasi impossibilité
d’aller à la
Piscine Jean Taris suite aux deux
conflits sociaux (agents d’accueil, maitres-nageurs – professeurs des écoles)
qui après avoir perturbé les accès en weekend ont quasi-empêché les cours de
natation des scolaires au 4ème trimestre.
- Deux centres d’accueil de personnes en difficultés sont ouverts ; un centre ouvert pour les femmes Rue Vauquelin, un centre dans l’ancien siège de l’UMP dans le 5ème occupé en contrepartie d’un loyer extrêmement modique.
- La gestion centralisée de l’accueil dans les maisons de retraite fait qu’aujourd’hui les demandes formulées par les habitants du 5ème en situation de fragilité sont exaucés et n’est plus en sujet de conflit en Conseil d’arrondissement même si la droite locale souhaiterait que des places soient réservées à des personnes disposant de certains revenus plus enclines à voter pour elle.
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Après l’ouverture d’un incubateur
dédié aux professions de l’édition, l’année2012 a été marquée par la création d’un incubateur dédié aux chercheurs scientifiques des nombreuses
écoles et instituts de recherche de l’arrondissement afin de les aider dans la
création d’entreprises innovantes
- les conseils de quartier répondent toujours aussi peu à leur objet. Jean Tiberi ne voulant aucun contrepouvoir organisent soit des séances dignes de « 5ème accueil » (Panthéon, Musée de Cluny, Ecole Normale supérieure, Institut des malentendants) soit suscite des séances de démocratie « populaire » autour de la sempiternelle question des questions diverses qui se transforme inévitablement en bureau des pleurs les mêmes sujets étant évoqués à chaque séance. Nous désespérons de voir des conseils de quartier disposant de leur budget, s’auto saisissant de sujets et faisant des propositions au Conseil d’arrondissement. Nous désespérons de savoir où sont passés les budgets alloués à ces conseils et jamais utilisés par ceux-ci…..
-
Les conseils d’arrondissement restent principalement des chambres
d’enregistrement de subventions ou des moments de provocation gratuite à
l’encontre de l’opposition locale; ils ne sont jamais l’occasion de faire un
point global sur les actions menées par la Mairie ou ses démembrements (social,
culturel, solidarité, urbanisme, cantines scolaires,….) de peur de devoir
s’expliquer, de faire des points particuliers sur des associations qui d’année
en année voient leur subvention renouvelée sans aucune analyse de l’utilisation
des fonds publics.
- Condamné, Jean Tiberi a réussi en 2011 à reporter sur 2012 son jugement en appel d’1 an en détournant de leur objet premier les « questions préalables de constitutionnalité ».
- Vu les réquisitoires prononcés en novembre 2012 lors du jugement en appel, on peut espérer que la condamnation prononcée en 1ère instance soit confirmée si ce n’est allourdie en Mars 2013.
- Mais ne nous faisons pas d’illusions, Jean
Tiberi fera un recours devant la Cour de Cassation afin de ne pas être obligé de rendre son
écharpe de Maire avant les municipales de 2014 et abandonner le soldat
« Dominique » à son sort. Tout dépendra de la célérité de l’appareil
judiciaire !!!!!
L’avenir des centres de santé restera une des premières préoccupations. Il serait dommage que la droite qui n’a jamais rien fait pour moderniser ces structures deviennent leurs défenseurs ; cela serait un véritable Hold-up mais faisons confiance à Jean Tiberi pour se saisir de ces questions en oubliant de parler de ce qu’il n’a jamais fait.
Naturellement la campagne pour les municipales 2014, sera le sujet brulant de cette année 2013 dans la mesure où les candidats devront être clairement connus au plus tard au 4ème trimestre.
- Bertrand Delanoë ayant annoncé qu’il ne se représenterait pas, Anne Hidalgo s’est lancée dans la campagne forte de son soutien et a mis en place une structure de soutien à sa campagne « Oser Paris » pour élaborer son projet et fédérer les énergies : http://www.anne-hidalgo.net/
- Si JM Le Guen semble montrer ses ambitions, nul ne sait si c’est pour aller jusqu’au bout ou pour se positionner pour le futur. Les sondages en faveur d’Anne Hidalgo risque de peser fortement dans sa décision.
- Reste l’hypothèse de la candidature de Cécile Duflot ; ah quand on fait rentrer le loup dans la maison on ne sait jamais ce qui se passe ensuite……
- A droite, alors que tout laissait à penser que François Fillon avait jeté l’éponge pour la Mairie de Paris, il aurait aujourd’hui comme projet de se présenter dans le 5ème pour redorer son image bien ternie par l’élection à la Présidence de l’UMP et son conflit avec Jean-François Coppé.
- l’hypothèse JL Borloo semble être désormais fermée ; le patron de l’UDI qui ne s’engagen dans une campagne qu’avec ceinture et bretelles laisserait la place à Chantal Jouanno transfuge récent de l’UMP
-
Dans le 5ème, si la candidature de F.
Fillon se confirme, la gauche se trouvera face un dilemme cornélien :
-
Soit faire du résultat dans le 5ème un objectif majeur de la campagne Parisienne avec le risque en cas
de défaite de créer une dynamique de victoire pour F. Fillon au niveau
parisien. Dans ce cas le PS devra trouver un candidat en capacité de s’opposer
à un ancien Premier Ministre et à l’encontre des stratégies électorales
habituelles le trouver suffisamment tôt pour qu’il puisse s’ancrer dans
l’arrondissement et constituer une équipe autour de lui.
-
Soit faire confiance au fonctionnement interne du Parti
socialiste quitte à laisser le 5ème pour une énième à la Droite, l’enjeu
en nombre de Conseillers de Paris étant beaucoup plus faible que dans d’autres arrondissements
peuplés de l’est parisien indispensables au maintien de la Gauche à la tête de
la capitale.
Dans tous
les cas, les forces de Gauche devront avoir l’ambition de présenter une liste
en capacité de gérer l’arrondissement et chacun devra oublier ses ambitions
personnelles pour trouver un équilibre entre les militants qui se battent au
jour le jour pour les idées de gauche et des personnalités locales connues dans
l’arrondissement pour leur engagement dans la vie du quartier et leurs
connaissances des questions de terrain.