Toute aventure a un début et une fin.
Celle d'Etienne Dolet se termine aujourd'hui. Depuis longtemps l'échéance du 2nd tour des municipales avait été choisi pour mettre fin à ce blog citoyen. Certains d'entre vous en avait été averti et cette décision ne dépendait en aucune manière du résultat des élections.
C'est naturellement plus douloureux d'écrire le 1.052ème article après une défaite qu'après une victoire, vous en conviendrez.
Le champ d'investigation de ce blog a été depuis l'origine limité à la vie politique et culturelle de l'arrondissement. Notre objectif était de permettre à ses habitants et au 1er chef à ses électeurs d'avoir connaissance de la réalité des pratiques politiques de l'arrondissement avec le secret espoir que les forces de gauche puissent remettre au gout du "5ème" équité, transparence, vie citoyenne,....
Ce blog devait participer aux projets d'implantation d'idées progressistes dont nous rêvions à l'issue de la défaite de 2008; malgré les 5000 visiteurs de ce mois de Mars, il est évident que les résultats de ce dimanche 30 Mars nous obligent à une certaine humilité.
Même si la politique nationale a influé sur les résultats et explique pour partie notre défaite, il est évident que les causes sont multiples et leur analyse est de la compétence des partis politiques. Espérons qu'ils mèneront cette analyse jusqu'au bout.
Quand nous avons entendu les "Vive Dominique Tiberi" à l'annonce de la victoire de Florence Berthout, il était évident pour nous que, malgré leur défaite du 1er tour, la famille Tiberi et leurs supporters avaient la volonté d'instituer une "royauté républicaine" dans la principauté du 5ème. Courage Florence,....
Rien n'y a fait.
Le récit des jugements très durs prononcés en correctionnel et en appel sur l'affaire des faux électeurs n'a entrainé aucun discrédit sur Dominique et les adjoints de Jean Tiberi qui viennent d'être élu bien que ces derniers n'aient jamais reconnus la réalité de ce qui était reproché au Maître des lieux. La Cour de Cassation statuera mais trop tard grâce à l'habile utilisation du droit (QPC) par des avocats émérites.
Visiblement, les pleurs de Jean et Dominique Tiberi à propos des vœux restés sans réponses des conseils de quartiers ou du conseil d'arrondissement ont séduit les électeurs. Pourtant nous avons inlassablement rappelé qu'il n'appartenait pas au Maire de Paris de répondre à des vœux mais qu'il appartenait au Maire d'arrondissement de les porter devant le Conseil de Paris. Jean Tiberi ne s'y est risqué que très rarement. En 2013, il s'est bien gardé de raconter aux habitants comment il s'est fait rabrouer, comment il avait perdu son calme, lui qui a toujours voulu se faire passer pour un sage lors des différents conseils ou réunions publiques.
La démocratie locale soutenue tardivement par Jean Tiberi n'a pas plus détourné le vote des électeurs de la droite. Rappeler inlassablement que démocratie locale ne signifiait pas démocratie "populaire", que les conseils de quartiers n'ont de sens que si les habitants et associations élues pouvaient prendre en charge des sujets, faire des propositions sur la base d'études, disposer d'un budget pour entendre et tester n'a pas suffit. A la place d'une vraie démocratie locale, nous avons eu droit à des réunions partisanes où les rares représentants de l'Hôtel de Ville qui s'y sont présentés ont dû supporter la fièvre de la gente Tiberi.
Il y aurait bien d'autres exemples à relater mais cela ne sert à rien de refaire le match ; la partie a été jouée pendant 6 ans et elle a été perdue.
Etienne Dolet a décidé de se consacrer à d'autres engagements et à d'autres formes d'actions en espérant que quelqu'un prenne la relève.
Avant de saisir un point final, Etienne Dolet remercie tous ses lecteurs et tous les contributeurs qui lui ont inlassablement communiqué des informations sur les évènements politiques et culturels de l'arrondissement durant ces 6 années.
Etienne Dolet