Conscient de ce que le sondage sur les élections municipales allait annoncer il préférait partir sans tambours ni trompettes. Son chant du cygne sera l'arrêt de la Cour de Cassation qui devrait arriver juste après les élections.
Le sondage commandé par le Parisien sur le 5ème est clair:
- la liste dirigée par MC Lemardeley avec 36% des intentions de vote est en tête au 1er tour et est annoncée gagnante au 2nd tour quel que soit son adversaire.
- Florence Berthout serait 2ème au 1er tour avec 28% des votes loin devant Dominique Tiberi 19% des voix.
Si les positions ne sont pas "cristallisées", la liste de MC Lemardeley concentrée sur ses valeurs, sur ses projets, sur ses programmes est désormais considérée comme crédible.
La transmission monarchique du pouvoir à la sauce Tiberi n'est pas appréciée sur la colline du Panthéon. Quand on en parle dans la rue, aux habitants comme aux commerçants la réponse est la même : il ne faut pas exagérer.
Dominique Tiberi va-t-il rester à ce niveau? Non il va remonter en activant tous les réseaux de son père mais arrivera-t-il à rattraper Florence Berthout? Rien n'est moins sur. La droite respectable du 5ème ne veut pas de ce que représente la faille Tiberi.
L'autre enseignement important de ce sondage concerne le 2nd tour: les votes Tiberi ne se reporteront pas si facilement que cela sur la liste de Florence Berthout. Aurons-nous droit à une triangulaire. Surement pas, aucun des deux n'est capable de prendre sur lui la responsabilité du passage de l'arrondissement à Gauche? Fusionneront-ils? Vu l'ambiance c'est improbable sauf si quelqu'un siffle la fin de la récréation?
L'enjeu de la gauche sera de continuer sa campagne de proximité, de proposer un programme adapté aux électeurs de l'arrondissement, de ne pas s'occuper des luttes intestines de la Droite pour se concentrer sur ses valeurs.
Tout en essayant d'être les plus forts possibles au 1er tour elle devra trouver les termes pour rallier Verts et Parti de Gauche que le sondage donne tous les deux aux alentours des 6%. Si les accords parisiens règleront les questions de liste, les électeurs eux sont libres et il faudra les convaincre.
Le Point, Les Echos, Le Parisien