mardi 30 juin 2009

Compte-rendu de deux conseils d'école

A l'école élémentaire de la rue de Pontoise et maternelle de la rue de Poissy, les effectifs sont en légère hausse pour la rentrée prochaine. Les conseils d'école ont été l'occasion de faire un bilan de l'aide personnalisée aux enfants en difficultés qui a été jugé très positif par l'ensemble des participants : les enfants ont réellement profité de l'acquisition des connaissances. Rue de Pontoise où est organisé un cours d'initiation à l'italien, l’intervenante, rémunérée par le consulat d'Italie, fait part de son inquiétude concernant le maintien de sa prestation dans l’école, compte tenu de la suppression envisagée du cours d’italien dans l’école de la rue des boulangers et au collège. Les participants en profitent pour dénoncer la disparition progressive de la diversité linguistique dans l'enseignement (le conseil s'est tenu au moment des élections européennes). Le conseil de l'école maternelle regrette lui la suppression de l'initiation à la danse décidée par l'inspectrice de la danse. On observe, devant le retrait de l'Etat, la difficulté à maintenir des activités diversifiées dans les écoles.

Hommage à James Joyce

Samedi 27 juin vers 11h, dévoilement d’une plaque en hommage à James Joyce qui termina l’écriture de Ulysse, son œuvre majeure, au 71 rue du Cardinal Lemoine. C’est aux co-propriétaires de cette adresse et de ce lieu exceptionnel que l’on doit de rappeler un morceau de l’histoire du quartier. Formidable chance ce samedi matin, le petit-fils de l’écrivain, de passage à Paris, Stephen Joyce rappela comment son grand-père vint vivre et travailler en ce lieu à l’invitation de son ami Valery Larbaud. Il voulut en même temps rendre hommage à la France où Ulysse fut édité avant de pouvoir l’être en Irlande et où l’éducation nationale met un ouvrage de Joyce « le chat et le diable » au programme des classes secondaires. Evoqué avec talent par ce petit fils érudit, francophone et plein d’humour, le souvenir de James Joyce et son travail d’écrivain européen fait désormais partie de notre quartier.

Réunion des conseils de quartier Val de Grâce et Sorbonne

Vendredi 26 juin en fin de soirée, réunion commune des deux conseils de quartier avec un ordre du jour unique, les nuisances dans les immeubles du boulevard St Michel et alentours dues aux passages du RER B.
Première étape, écoute des riverains qui s’expriment très nombreux et présentent les mêmes et graves préoccupations : vibrations intenses et même insupportables dans les appartements, bruits sourds surtout le soir, tremblements au passage des trains en fin de journée et de nuit. On apprend que ces problèmes sont surtout sensibles depuis trois ans alors qu’ils s’étaient estompés, il y a quelques années. Un habitant, visiblement spécialiste des techniques ferroviaires, nous informe que les passages sur les joints sont très bruyants ainsi que sur les aiguillages qui existent à la hauteur de la station Luxembourg.
Le Maire local donne la parole à tout le monde même si tout le monde dit la même chose avec des sensibilités différentes, vie difficile, sommeil empêché, réveil dès 5h32 du matin, fissures dans les murs et, pour certains, nuisances économiques avec baisse des loyers des appartements ou pour la vente des biens, assure un propriétaire de la rue du Val de Grâce…
Après une heure, la parole est donnée aux représentants et ingénieurs de la RATP conduits par Frédéric Dupouy qui note que les plaintes sur ce tronçon datent de 2002 environ seulement. En réponse, il indique que la RATP a effectué des meulages des voies en 2003 puis des travaux complémentaires en 2005 et 2007 puis des remplacements de rails début 2009. Il assure que sur ces lignes il n’existe pas de joints sauf de signalisation et que les rails sont soudés, il précise que les aiguillages sont situés sous le 129 bd St Michel.
Impatiences dans la salle : « Et maintenant, il faut faire quelque chose très vite ! » A leur tour, les ingénieurs prennent la parole pour annoncer qu’à la fin de l’année le plan de maintenance prévoit de renouveler les quatre aiguillages sans joints, de remplacer le ballast par des matériaux plus élastiques qui absorbent les bruits, de rénover ces matériels qui en ont besoin pour un total de 1 million d’euros. La dame de la Ratp, ingénieur acousticienne, précise que la vitesse du RER n’a pas été modifiée donc ne peut être incriminée, que les fissures visibles dans certains immeubles ne peuvent en aucun cas être dues au passage du RER et que des études sont en cours pour vérifier que l’extension du parking Soufflot n’a pas entraîné des phénomènes d’échos ou de vibrations inopinés. Ce qui pourrait être corrigé par des travaux aisément. De quoi rassurer les riverains qui restent très vigilants jusqu’en mars 2010. Séance levée vers 21h.

mardi 23 juin 2009

Compte rendu du Conseil de Quartier Jardin des Plantes

Pourquoi Jean Tiberi a-t-il pris en otage le conseil de quartier Jardin des Plantes ?

Hier soir, le 22 juin 2009, nous avons assisté à un Conseil de quartier stupéfiant. Le maire d’arrondissement a pris en otage le projet d’’accueil de SDF dans le local qu’il occupait Rue Vésale pour se faire passer pour un martyr de l’Hôtel de Ville.

Première constatation, la publicité a été bien faite ; la salle des fêtes est comble !!! Le bouche à oreille est encore très efficace.

Malgré de belles déclarations sur l’importance d’un lieu d’accueil de SDF dans le 5ème, même si certains de ses supporters sont plus circonspects et si certains discours dérivent dangereusement, rapidement on comprend que la préoccupation du Maire est uniquement de s’insurger sur une ouverture, décidée sans lui et qu’il ne pourra mettre à son crédit. La démocratie participative est subitement mise sur un piédestal alors que jusqu’à présent les conseils de quartier du 5ème arrondissement ont été réduits à leur plus simple expression de peur que les citoyens aient des velléités de porter des projets contraires à sa politique.

Mais au fait s’il avait eu à donner son avis qu’aurait-il dit Monsieur le Maire? Laissons-lui le bénéfice du doute. Il a défendu la cause des sans-papiers à l’assemblée quand il s’est adressé à Mme Boutin.

Retenu dans son arrondissement et non remplacé, M. Mano, adjoint au Maire de Paris en charge du logement, est absent. L’Hôtel de Ville a-t-il eu peur du débat, ne voulait-il pas tomber dans le piège de la polémique? Le choc des politiques n’aura pas lieu!!! Lyne Cohen-Solal est présente mais elle n’a pas été invitée officiellement et assiste au conseil comme tout citoyen.
Il faut saluer le courage de M. Rouhier, fonctionnaire de l’Hôtel de ville, qui vient parler avec force de la politique menée à Paris en faveur des sans logis et de la nécessité de faire preuve de solidarité auprès des plus démunis et ceci sans tomber dans le piège partisan.

Puis, dans un brouhaha, nous apprenons la genèse de ce projet; il date de plusieurs années et il a été initié par la droite: Mme Vautrin et M. Borloo. Un centre comme celui de la rue Vésale relève de la stricte compétence de l’Etat. La Ville de Paris n’a proposé que le local qui appartient au patrimoine privé de la ville, ce que Monsieur Tiberi sait mieux que tout autre. L’Etat et le Préfet, qu’on ne peut imaginer ses ennemis, ont accepté l’offre de locaux de la Ville en toute connaissance de cause !!!!!

Mais visiblement, pour le maire du 5eme, le plus grave est qu’il ait été mis à la porte de son local de la Rue Vésale suite à une décision judiciaire pour défaut de paiement. Dernier cri de désespoir, La Mairie de Paris loue des locaux au PS et au PC et ne veut pas lui louer de locaux. Si Jean Tiberi avait accepté le prix qui lui était proposé (conseil d’arrondissement du 30 avril) il aurait gardé son local mais vue la superficie, ce local revient cher, il est vrai ! Il fallait demander plus petit ! Et il aurait été judicieux également de demander au Conseil de Paris un local non pas pour Monsieur Tiberi mais un local pour l’UMP 5ème.

La tension était très forte; les prochains 15 jours seront encore plus tendus avec un conseil de quartier et un conseil d’arrondissement. Que se passe-t-il ? Serait-ce l’attente des conclusions du Commissaire du Gouvernement sur le recours en annulation déposé au Conseil d’Etat après les élections municipales qui justifierait l’activisme de la majorité municipale du 5ème ?

Au fait avons-nous parlé des SDF, avons nous parlé aux SDF?

Je ne crois pas que le 5ème peut s’enorgueillir de cette séance de théâtre de Boulevard bas de gamme et il vaut mieux ne pas relater les échanges d’arguments dans le détail. Nous ne pouvons que présenter nos excuses aux SDF et aux Enfants du Canal pour un accueil aussi irrespectueux.

Etienne Dolet s’engage à aller les voir, à présenter cette association après avoir accepter leur invitation à découvrir leur méthode de travail en visitant leur centre du 14ème, 24 avenues de l’Observatoire.

Conseils de quartier Sorbonne et Val de Grâce

Réunion commune des Conseils de quartier Sorbonne et Val de Grâce
vendredi 26 juin 200918h30
Mairie du 5e(Salle des fêtes)
Ordre du jour :
1. Les nuisances pour les riverains liées au passage du RER boulevard Saint Michel,
2. Les questions diverses

dimanche 21 juin 2009

La deuxième circonscription de Paris semble avoir vécu (suite)

Des informations relayées par la presse, il semblerait que la fusion de la deuxième circonscription et de la 3ème circonscription de Paris ne fait plus de doute.

En réunissant le 7ème, le 6ème et le 5ème, le pouvoir en place a construit un bastion difficilement prenable, digne d’accueillir une personnalité de 1er rang et qui pourrait servir de tête de pont à la reprise de l’Hôtel de Ville. D’avance, chapeau bas à l’homme ou à la femme politique de gauche qui devra se lancer dans une campagne législative perdue d’avance.

Comme nous l’avons indiqué, le non-découpagee de l’arrondissement est une chose positive, mais réunir des arrondissements aussi différents laisse perplexe quant à la capacité de son député à défendre des intérêts aussi opposés.

Le 5ème est encore le premier pôle universitaire et de recherche de France, il présente une vraie mixité sociale ce qui n’est le cas ni du 6ème ni du 7ème archétypes des arrondissements résidentiels accessibles qu’aux plus riches ! Même le boulevard Saint Germain change d’allure lorsqu‘il rentre dans le 5ème !

Comment peut-on mélanger le Quartier latin avec les allées du Champ de Mars ou des Invalides ?

D’autres solutions paraissaient envisageables ; le réalisme politique a pris le dessus sur la réalité économique et sociale, sur l’intérêt des électeurs.

Que dit la gauche ? Résignée elle semble plus se préoccuper de la perte de deux circonscriptions. Il est vrai qu’il vaut mieux tenir que courir.

L’urgence est de ne pas perdre les places acquises et l’alliance municipale, fragilisée par les résultats des européennes, va avoir du mal à gérer la disparition de 2 autres circonscriptions qui risquent de faire perdre leur mandat à 3 députés de gauche Martine Billard (Verts), Yves Cochet (Verts) et Annick Lepetit (PS).

En tout état de cause, la droite affiche sa détermination à reprendre Paris à la Gauche et en Alain Marleix, Nicolas Sarkozy a trouvé un secrétaire d'Etat aux Collectivités locales qui connaît la musique du découpage partisan.

samedi 20 juin 2009

Désamiantage Jussieu

PARIS, 19 juin 2009 (AFP) - La tour centrale de Jussieu, en plein coeur du Vème arrondissement de Paris, désamiantée et entièrement réhabilitée, sera rendue aux services administratifs de l'université Paris VI la semaine prochaine, a annoncé vendredi l'établissement public du campus (EPCJ).
Construite en 1970, la tour de 24 étages surnommée "tour Zamansky", du nom d'un doyen de ce campus sis sur les anciennes halles aux vins, avait été vidée de ses occupants après décision du tribunal administratif. Elle avait été désamiantée entre janvier 2004 et septembre 2005, le "plus gros chantier d'Europe pour le désamiantage", souligne Michel Zulberty directeur général de l'EPCJ, alors que l'amiante a été interdit en 1997. 1997, c'est aussi la date du début du chantier. La satisfaction affichée par les responsables de cette opération ne doit pas cacher la gêne occasionnée par les employés, étudiants et enseignants de Jussieu pour un chantier qui dure depuis plus de 12 ans maintenant et bientôt il faudra passer à Censier...

samedi 13 juin 2009

Dépêche AFP Mutualité

Un plan visant à réorganiser l'ex-Mutualité parisienne (assurance santé ou activités médicales) et à "rééquilibrer" certaines de ses activités sera mis en oeuvre, après la signature d'un accord en ce sens, a indiqué jeudi à l'AFP la Mutualitéfrançaise (mutuelles). Un protocole d'accord permettant la mise en oeuvre de ce "plan de soutien" a été signé mercredi entre l'administrateur provisoire de la Fédération mutualiste interdépartementale del a région parisienne (FMP), l'Union régionale de la Mutualité francilienne (URMF) -- deuxentités nées de la Mutualité parisienne -- et la Mutualité française (FNMF, fédération demutuelles) ."Ce plan vise à réorganiser et à bien séparer les différents types activités de la Mutualité parisienne", a déclaré à l'AFP le directeur général de la FNMF, Daniel Lenoir."Il ne s'agit pas seulement de rééquilibrer les comptes. Sur la partie FMP, ce n'est pas avant tout un problème d'équilibre des comptes, mais de marges de solvabilité. C'est pour cela qu'on l'a appelé plan de soutien et pas plan de redressement. En revanche sur la partie centres de santé, c'est clair qu'on est en situation de déficit lourd et qu'il faut rééquilibrer".a-t-il ajouté.La décision de placer la FMP sous administration provisoire a été prise le 26 novembre,après audition de ses dirigeants, par l'Autorité de contrôle des assurances et des mutuelles(Acam) .dmc/ctAFPPage 1/1

mercredi 10 juin 2009

Admission des personnes agées dans les maisons de retraite du 5ème - 2

Lors des derniers conseils de quartier, la mairie du 5ème s'inquiétait d'un changement de politique d'accueil dans les maisons de retraite. Les habitants du 5ème seraient refusés au profit d'habitants d'autres arrondissements de Paris.

Le 5 mai, Etienne Dolet publiait la réponse au vœu voté par la majorité municipale du 5ème que Liliane CAPELLE Adjointe au Maire de Paris Chargée des seniors et du lien intergénérationnel a fait parvenir au Maire du 5ème.

Dans cette réponse, elle indiquait la nécessité de trouver un équilibre entre proximité et priorités d'accueil à gérer à la dimension de Paris et annonçait le projet de créer une Commission d'attribution parisienne à l'image de ce qui a été fait en matière de Logement.

http://etiennedolet5eme.blogspot.com/2009/05/lassociation-etienne-dolet-setait-fait.html

Etienne Dolet a récupéré les statistiques 2007 et 2008 qui montrent que cette recherche d'équilibre n'est pas spécifique à 2009 et dés 2008 et 2007 les places libérées dans les maisons de retraite du 5ème ont été partagées entre habitants du 5ème et habitants d'autres arrondissements.

En 2007 et 2008, 36 et 34 places furent attribuées dans les maisons de retraites. Plus de 50% des places, soit respectivement 20 et 18 places, furent attribuées à des habitants du 5ème ce qui permit de satisfaire 50% des demandes.

2009 semble donc être dans la ligne des années précédentes. Espérons que le Maire du 5ème, qui a certainement les même chiffres qu'Etienne Dolet, profitera des prochains conseils d'arrondissement et conseils de quartier pour restituer la vérité des chiffres et faire part aux parisiens de la réponse de l'Hôtel de Ville.


Etienne Dolet

mardi 9 juin 2009

la vie parisienne


Voeu au Conseil de Paris relatif à la fraude électorale

Lors du Conseil de Paris du mardi 9 juin 2009, les élues des groupes Les Verts, MRC, Communiste et Parti de Gauche, Socialiste et Radical de Gauche ont fait adopté un vœu relatif à la fraude électorale (le groupe UMP ayant voté contre), que vous retrouverez ci-dessous avec la réponse de Maïté Errecart, Adjointe au Maire de Paris, au nom de l’Exécutif :

Considérant les jugements intervenus en matière de fraude électorale à Paris dans les 3ème et 5ème arrondissement ainsi qu'à Perpignan, Carcassonne, La Chapelle en Serval (Oise), Corbeil-Essonnes...

Considérant que dans la plupart des cas la fraude a été rendue possible par des manœuvres organisées en amont du scrutin notamment à l'occasion des inscriptions sur les listes électorales,

Considérant que les communes ne disposent pas des moyens juridiques de garantir I’intégralité de la liste électorale,

Considérant que le Préfet n'a pas la possibilité de demander, une révision générale de la liste électorale même en cas de doutes très élevés,

Considérant que dans certains cas les électeurs ont pu avoir à exprimer leurs choix, ce qui n'a pas été possible à Paris, compte tenu des délais intervenus entre le dépôt de plainte et le jugement,

Considérant que ces délais sont en grande partie dus aux manoeuvres dilatoires des mis en examen mais aussi au manque de moyens de la justice,

Considérant qu'en démocratie, tricher aux élections est sans doute un des actes les pires qui puissent être commis par des responsables politiques,

Considérant que les peines encourues sont identiques à celles prévues pour de la simple consommation de cannabis,

Considérant que le code électoral apparaît inadapté face à ces manoeuvres frauduleuses,

Le Conseil de Paris émet le voeu que le Maire de Paris saisisse le Garde des Sceaux pour lui demander une révision du code électoral :

- permettant de garantir une réelle sincérité des scrutins,
- prévoyant des sanctions plus proportionnées à la gravité des faits et notamment I'inéligibilité automatique,
- donnant des droits au Préfet de faire vérifier l'intégrité de la liste électorale en cas de doute,
- garantissant un délai rapide pour le traitement des plaintes.

Réponse de Maïté Errecart, Adjointe au Maire de Paris, au nom de l’Exécutif :

Dans la plupart des cas, la fraude électorale est rendue possible par des manoeuvres organisées en amont du scrutin, notamment à l'occasion des inscriptions sur les listes électorales.

II est vrai que les communes ne disposent pas des moyens juridiques suffisants pour garantir I'intégrité de la liste électorale. Le Préfet n'a également pas la possibilité de demander une refonte complète d'une liste électorale même en cas de doutes sérieux sur son bien fondé mais seulement de procéder à des rectifications ponctuelles sur le fondement de l'article L.38 du code électoral. Les commissions administratives de contrôle des listes électorales ne peuvent elles surveiller que les flux et non les stocks de ces listes. Ces contrôles peuvent être inopérants en cas de fraude organisée.

Les signataires du voeu, ont également raison de mettre en évidence les délais entre les dépôts de plaintes et les jugements.

Considérant la décision du 20 février 1998 du Conseil Constitutionnel qui validait l'élection de Monsieur Jean TIBERI tout en relevant « le cumul de faits graves et répétés de nature à accréditer I'existence d'une manoeuvre dans les conditions d'établissement de la liste » ;

Considérant le jugement du tribunal correctionnel de Paris, du 27 mai 2009, qui a établi un système d'inscriptions frauduleuses dont l'existence et l'ancienneté ont été avérées par l'instruction et l'audience et a prononcé de nombreuses et lourdes condamnations dont il est fait actuellement appel ;

Considérant qu'il apparaît lors de ces audiences que des inscriptions frauduleuses existent encore dans la liste électorale du 5ème ;

J'émets donc un avis favorable à l'adoption de ce voeu. Le Maire de Paris saisira alors la ministre de l'intérieur :
- pour qu'elle prépare un projet de loi de révision du code électoral garantissant une réelle sincérité des scrutins, en donnant notamment aux préfets le droit de faire vérifier l'intégralité de la liste électorale en cas de doute.
- pour qu'elle prépare un projet de loi permettant la dissolution et la reconstitution de la liste électorale du 5ème arrondissement de Paris, et de la 2ème circonscription, sur le modèle de la loi n°91-428 du 13 mai 1991, imposant la refonte complète des listes de chaque commune de la collectivité de Corse pour que les électeurs n'ayant pas d'attache réelle dans le 5ème arrondissement et qui ont échappé pendant des années à tous les contrôles, soient radiés.

saisira également la garde des sceaux :
- pour que cette révision du code électoral prévoie des sanctions proportionnées à la gravité des faits, notamment l'inéligibilité automatique dans le cas de manoeuvres frauduleuses portant atteinte à la sincérité du scrutin telle que celle qui est prévue à l'article L.7 du code électoral en cas de concussion, corruption, trafic d'influence, prise illégale d'intérêt ou délit de favoritisme.
- pour que ce projet de loi garantisse un délai rapide pour le traitement des plaintes.

lundi 8 juin 2009

La gauche majoritaire dans le 5e

le scrutin a plus mobilisé que dans le reste de la région. Le taux d'abstention n'est que de 42,69 % dans l'arrondissement. La liste des verts arrive largement en tête devant la droite avec un score de 10 points supérieur au résultat moyen des verts dans la région et se place en tête dans 14 bureaux de vote sur 25. Le PS n'arrive qu'en troisième position faisant un score légèrement meilleur que le résultat de la région mais deux fois inférieur au résultat de la liste de D. Cohn Bendit. Il est en troisème position dans tous les bureaux de vote. La droite fait un résultat légèrement inférieur à son résultat régional et n'arrive en tête que dans 11 bureaux de votes sur 25.

On notera que le total des 3 listes qui se sont revendiquées de gauche dans ce scrutin (D. Cohn-Bendit,H. Desir et PC/Melenchon) fait plus de 50 % sur l'arrondissement. On peut penser que cette poussée de gauche et le résultat de l'arrondissement très au dessus de la moyenne régionale est le produit d'une évolution démographique de l'arrondissement mais constitue aussi une sanction de la droite et de son représentant dans le 5e. Les deux têtes de liste des verts en région Ile de France, notamment Eva Joly conseillère de plusieurs gouvernements en matière de corruption, profitent visiblement du jugement rendu lors du procès des faux-électeurs.

C'est une victoire de la démocratie

1er pourcentage : Résultat dans le 5e arrondissement
2éme pourcentage : résultat dans la région
(nombre de sièges)

Liste des VertsM. COHN BENDIT Daniel
30.43%
20.86%
(4)
Liste de la majorité M. BARNIER Michel
28.24%
29.60%
(5)
Liste du Parti socialisteM. DESIR Harlem
14.86%
13.57%
(2)
Liste centre-MoDemMme DE SARNEZ Marielle
9.01%
8.52%
(1)
Liste du PCF et du Parti de gauche M. LE HYARIC Patrick
4.96%
6.32%
(1)
Liste divers droiteM. RIVIERE Jérôme
2.55%
3.28%

Liste d'extrême-gaucheM. SLAOUTI Omar
2.14%
3.48%

Liste du Front nationalM. DUBOIS Jean-Michel
2.09%
4.40%

Liste divers droiteM. ENJALBERT Jean-Pierre
1.63%
2.44%

Autre listeM. GOVERNATORI Jean-Marc
1.41%
2.97%

Autre listeM. MBALA MBALA Dieudonné
0.65%
1.30%

Autre listeMme CASTANY Françoise
0.55%
1.03%

Liste d'extrême-gaucheM. MERCIER Jean-Pierre
0.32%
0.74%

Autre listeM. GHEHIOUECHE Farid
0.29%
0.14%

Liste divers droiteMme DU ROSCOAT Annick
0.27%
0.42%

Liste divers droiteMme HEROLD Sabine
0.16%
0.10%

Autre listeM. DE BOER Axel
0.15%
0.16%

Autre listeM. LOCUSSOL André
0.08%
0.06%

Autre listeMme BARBAY Elisabeth
0.07%
0.12%

Autre listeMme RANKE-CORMIER Marianne
0.05%
0.04%

Autre listeM. JULIA Jean-Marie
0.04%
0.23%

Liste divers gaucheM. PASQUINET Jean-Luc
0.02%
0.04%

Autre listeM. DELANOE Gaspard
0.01%
0.04%

Autre listeM. COSSERON DE VILLENOISY Patrick
0.00%
0.05%

Liste divers gaucheM. DUCQ Alain
0.00%
0.02%

Autre listeM. MOURGUY Alain
0.00%
0.03%

Liste d'extrême-gaucheMme PERLICAN Rolande
0.00%
0.04%

jeudi 4 juin 2009

Eva Joly demande à Jean Tiberi, maire du Vème, de démissionner

Paris : Eva Joly, candidate de la liste Europe-Ecologie en Ile-de-France, consultante internationale de plusieurs gouvernements européens en matière de lutte contre la corruption, a demandé dimanche " la démission du maire UMP du Vème, Jean Tiberi, condamné pour fraude électorale".
Europe 1, le 31 mai à 17h -

Leçons d'amour à l'italienne


ETIENNE DOLET RETROUVE LE COLLEGE DE FRANCE

Qui se souvient de l’abbé Danès, professeur de grec, de Martin Akakia dit Sans-Malice enseignant la médecine et de Jean Cinq-Arbres ou Quinquarborens spécialiste d’hébreux et de syriaque ? Tout comme Agathias Guidacerius ou Paul Paradisi qui avaient choisi l’hébreux, et Jacques Toussaint et Jean Strazel , hellénistes. Quant à Guillaume Postel, il savait des langues orientales autres que l’hébreux… Qui se souvient encore de ces hommes lettrés au milieu de l’ignorance du siècle qui m’a vu naître ?

UNE IDEE MAGNIFIQUE DE FRANCOIS Ier
J’ai marché le long de la rue Saint-Jacques dans la puanteur et le bruit de vos carrosses de métal, et je me suis réfugié au Collège de France. C’est là que j’ai retrouvé la mémoire de ces hommes réunis par François 1er pour fonder un collège de lecteurs royaux à la demande de son « maître de librairie », Guillaume Budé qu’aucun latiniste digne de ce nom ne peut ignorer. Chacun, ignare ou savant pourra venir gratuitement apprendre et découvrir un savoir en train de naître. En 1539, le roi décide que « ses lecteurs royaux doivent avoir "beau et grand collège, accompagné d'une belle et somptueuse église, avec autres édiffices et bastiments." Or le souverain meurt avant d’avoir réalisé ce projet.
Le Collège de France installé tout d’abord dans deux Maisons où logeaient des étudiants de Bretagne et du Nord- que Henri II avait tout simplement réquisitionnées- puis d’édit royaux en constructions inachevées, le collège fut réellement ce qu’il est aujourd’hui au XIXe !!! Pour en savoir plus je vous propose d’aller voir directement le site http://www.college-de-france.fr/, on y trouve tout y compris une chronologie très précise où l’on voit que la vocation du Quartier latin est ancrée dans la terre de la Montagne Sainte-Geneviève depuis plusieurs millénaires…


UN LIEU UNIQUE AU MONDE…..
Alors aujourd’hui, le Collège de France est l’endroit où, malgré mon évaporation en fumée voici 500 ans je me sens à l’aise. Les murs bougent, les salles grandissent se modifient nous l’avons vu ? Tout comme les hommes et leur savoir. Je marche dans les couloirs, j’avoue que je ne comprends pas très bien lorsque je vois ces machines, ces cornues, ces éprouvettes mais peu importe, de la bibliothèque aux archives, de la grande salle de conférence au bureau du président je sais que je suis en climat de confiance. On parle toutes les langues ici parce que les savants du monde entier affluent non seulement parce qu’ils trouvent un accueil fraternel mais aussi parce qu’ils sont au cœur du Quartier du savoir : tout près à quelques minutes de marche il y a Paris V, Paris VI (la Sorbonne), Normal-Sup, l’Ecole de Physique Chimie de Paris, l’Institut Curie…J’en oublie. Sur Internet – cette invention me donne le tournis mais je sais que j’arriverai moi-aussi à aller sur la Toile un jour- il y a 120 000 auditeurs pour les Leçons Inaugurales..


….ET PEUT ETRE MENACE PAR « LA MODERNITE »
Le Collège de France est un trésor inouï : il dispense gratuitement le savoir le plus novateur, celui en train de se faire, au monde entier. Or, lorsque l’on croise certains professeurs, et chercheurs, ils ont l’air soucieux dans ce paradis. Ils partagent l’anxiété de toute la recherche française que la réforme Pécresse bouleverse.
Alors ici, comme ailleurs on se pose des questions. Pourquoi ? Mais parce que l’espace vient à manquer, le financement se rétrécit, ici comme ailleurs, et l’avidité des promoteurs et même de certains organismes publics pour trouver de l’argent est sans fin. Ils appellent cela « adhérer à la modernité » Et les bâtiments somptueux mais anciens et parfois décrépis dédiés au savoir dans cet arrondissement, excitent les convoitises. Pourquoi ne pas excentrer tout ce monde –en plus on le sait les chercheurs et les étudiants ça manifeste, ça bouge, ça crie, ça perturbe le calme du centre de la capitale alors que l’on pourrait construire des palace de luxe, de calme et de volupté sur la colline Sainte-Geneviève qui rapporteraient beaucoup plus que tous ces penseurs !!! Peu à peu, l’idée fait son chemin de vider Paris de ses étudiants pour les installer à l’écart, dans des campus isolés où ils pourraient étudier et manifester sans déranger personnes !

QUE FAIT ON DU COLLEGE DE FRANCE ?

Je comprends mieux les soucis des professeurs du Collège qui sentent une menace diffuse…qui se résume en une question : Que fait-on du Collège ? Première hypothèse : On supprime tous les labos de recherche, on le transforme en un centre de colloques avec des bibliothèques, en somme, une sorte d’Académie de tous les savoirs ? Mais alors c’est la fin de cet établissement unique au monde, ce joyau que possède la France ? Seconde hypothèse : On le conserve ailleurs mais la place de ce joyau au cœur de la capitale est aussi pour une part dans l’attrait qu’il exerce chez les chercheurs étrangers de haut niveau.

CE QUE DISENT LES ANCETRES

Alors quel est l’idéal, me demandai-je en déambulant à l’heure tardive où s’endorment les labos et se taisent les amphis. Il ne ressemblera pas un campus américain aux arbres centenaires, ombrageant d’immémoriales pelouses qui viennent border des bâtiments confortables portant à leur fronton les noms des généreux donateurs. Non, car ces merveilles sont horriblement coûteuses pour les étudiants et le savoir n’a pas de prix outre-atlantique. Ce n’est pas le genre français quoiqu’en pense le souverain actuel et le lieu ne s’y prête pas. Mais nous rêvons d’un campus à la dimension de tout le 5e arrondissement, un arrondissement campus !

Nous rêvons de pouvoir loger tous les étudiants comme autrefois, je veux dire de mon temps, où sur la colline on avait bâti la maison des Bretons, de Calais et d’autres pour les étudiants pauvres ; nous rêvons de bibliothèques suffisamment vastes pour installer tout le monde sans faire la queue sous la pluie, de salle de cinéma gratuite, d’associations culturelles ouvertes pour les étudiants… «Mais ceci c’est le luxe» observe Quinquarborens qui pense essentiellement aux études. « Je suggère une mise en commun des ressources, des possibilités de culture et de convivialité, des restos pas chers, des cafés idem… ». Budé lève le sourcil, «Parlons études, mon ami ! ». En tant qu’ancien « maître de librairie » de François 1er, il sait de quoi, il parle lorsqu’il soulève un problème : « On n’a pas remplacé les PUF ! Guidacerius a longtemps réfléchi avant de soulever le problème fondamental :

« Ils n’arriveront à rien si ils ne mutualisent pas les savoirs et les ressources, c’est justement cela un campus.

Regardez, ici le Collège n’a pas de cellule de valorisation.Il en existe dans d’autres établissements, pourquoi n’y en aurait-il pas une commune, moins chère plus rentable ? »
Budé qui lui aussi s’est beaucoup promené, et qui tient l’enseignement du français pour une des obligations les plus chères à son cœur nous confie : « Vous savez que l’agence de la francophonie est place de la Sorbonne ? Savez-vous qu’ils ont une salle de visioconférence remarquable ? Elle pourrait servir à tout le monde, elle pourrait tourner vingt quatre heures sur vingt quatre, compte tenu des fuseaux horaires où se trouvent les correspondants du Collèges et des autres centres de recherche !!! ». Budé nous laisse bouche bée !

Sauf Quinquarborens, qui comme son nom ne l’indique pas, ne craint pas les arborescences. Du coup, il a très facilement adopté Internet. Il s’écrie : « Et le réseau, vous y avez pensé ? Ils ont cet Internet, cet outil magique. Mais, ils ont chacun leur serveurs, alors qu’ils pourraient communiquer et mutualiser leur serveur…Du reste, j’ai entendu des réunions au plus haut niveau de ces savants, tout ce que compte la Montagne de maîtres et de recteurs. Il y en a toujours un ou deux pour se draper et refuser le consensus ! »

Guidacerius se fâche : « Ne parle pas comme ça de ces hommes qui plus jeunes, en savent tellement plus que toi. Mais il est vrai qu’ils pourraient aussi s’aider ainsi. » Puis soudain, il s’irrite : « Et l’échevin que fait-il ? Il a en sa suzeraineté les plus beaux cerveaux de France et de Navarre, il pourrait organiser des séminaires de haut niveau qui mettraient le Quartier latin en vedette et rapporteraient gros ! ! C’est lui qui pourrait les réunir, proposer la création d’un groupe, une cellule, un chapitre que sais-je pour organiser ces colloques et à terme fortifier leur union… ». « Mes amis, allez donc au Conseil et vous comprendrez tout ! »soupirais-je
Budé me fusille du regard : « Pas de politique. Tu sais ce que ça t’a coûté de parler franc et de dire des choses qu’on ne voulait pas entendre ! ».

Et nous continuons à deviser. L’horloge sonne deux heures du matin…Dans vingt ans, le Collège pourra-t-il fêter son cinq centième anniversaire, intact, diamant à la pointe du savoir ?